Le 20 mars 1970 à Niamey, la Côte d'ivoire adhérait à l'Accord de Coopération Culturelle et Technique (ACCT),dont les pères fondateurs demeurent: Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Amani Diori du Niger et Habib Bourguiba de la Tunisie. A ceux-là s'ajoutent Félix Houphouët-Boigny de la Côte d'Ivoie et Norodom Sianouk du Cambodge.
Cet accord devait renforcer les liens entre nations ayant la langue française en partage avait un domaine d'intervention, comme son nom l'indique, à la fois culturel et technique. Faisant son chemin, cet accord deviendra Agence Internationale de la Francophonie(AIF), puis Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en 2005 à Tana.
Dans sa politique de scolarisation et de développement, la Côte d'Ivoire a mis l'accent sur le développement de la langue française. Elle a fédéré les énergies de ses fils et ses filles, et a bâti la nation sur le fondement de cette langue qui est aujourd'hui la langue véhiculaire. Elle n'a pas de langue nationale à l'instar du Cameroun ou du Gabon, déterminant son identité culturelle, et compte 22% de locuteurs francophones.
Notre pays a de tout temps affiché son attachement à la Francophonie à cause de ses valeurs qu'elle partage fortement à savoir: le partage, la solidarité, le dialogue des cultures, la diversité culturelle, le respect des instituions et de la souveraineté nationales de ses Etats membres, le respect de la démocratie et des droits de l'homme, le développement économique et social de ses populations.
dans le milieu des années 90, les dirigeants de cette nation ont créé un ministère de la Culture et de la Francophonie, pour signifier au niveau institutionnel, leur attachement à cette institution et tout l'intérêt qu'ils lui accordent.
En 2002, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo a pris l'initiative de créer l'Agence Ivoirienne de Coopération Francophone (AICF), un Etablissement Publique National qui a pour mission principale de rendre visibles et lisibles les actions de la Francophonie en Côte d'Ivoire. C'est d'ailleurs le seul Etat au monde à l'avoir fait, car ailleurs, ce sont des commissions nationales de la Francophonie.
Force est de constater que dans ces derniers temps, la Francophonie a déçu; surtout dans le cas de la crise ivoirienne dont le traitement par elle fait, suscite des inquiétudes.
Alors qu'en 2002, la Côte d'Ivoire est attaquée par une rébellion armée qui vole, viole et tue; et par conséquent porte atteinte à la démocratie, la Francophonie ne produit aucune condamnation. cette rébellion armée qui occupe 60% du territoire et exerce son autorité dans les zones centre nord et ouest, est soutenue financièrement et matériellement par la France et a pour base arrière, le Burkina Faso, des pays francophones. Cette situation semble apporter la bonne intelligence de la Francophonie qui jusque-là observe un statut-quo des plus mortuaires.
On a là les prémices d'une conspiration contre la Côte d'Ivoire car la Francophonie, qui milite pour le respect de la démocratie et des droits semble ramer à contre-courant de ses propres idéaux de paix. la prise de pouvoir par les armes, je dirai par la force, doit être rejetée de façon catégorique; mais rien du tout.
Livrée à elle-même et dépourvue de tout soutien, la Côte d'Ivoire n'est cependant pas sanctionnée ni suspendue des instances de la Francophonie; bizarrerie. en 2010, elle arrive à organiser des élections présidentielles après les plus fortes pressions qu'un Chef d'Etat d'Afrique subsaharienne n'a jamais subies. Conséquence: les élections se tiennent sans désarmement de la part des rebelles qui sont simplement cantonnés ou encasernés.
Les élections aiguisent la curiosité de la Francophonie qui dépêche une délégation aux deux tours, conduite par Latortue avec des observateurs qui ne visitent même pas le millième des 20.000 bureaux de vote, mais plutôt dorment dans hôtels cossus.
Ces élections se tiennent dans un climat de relatives tensions au premier tour, n’entachent pas la régularité du scrutin qui va jusqu'à son terme et est certifié par l'ONU en Côte d'ivoire, après la proclamation des résultats définitifs par le Conseil Constitutionnel.
On a un deuxième tour qui oppose tampiri à woody. le jour du scrutin qui doit marquer la rupture de l'Etat de non droit pour un retour à la paix, marquant ainsi la sortie de rise, les rebelles sortent des casernes, reprennent les armes et envahissent les bureaux de votent. De nombreux observateurs dénoncent les violations des droits de l'homme sur les représentants du candidat Gbagbo qui sont molestés, séquestrés, violentés, violés, tués et dont les familles sont menacées et les domiciles incendiés. Les urnes sont bourrées, les PV sont falsifiés, le processus de fraude est en marche quand DIEU lui-même ne fait pas 100% pou 100% de croyants, ADO faisant 500% de votants. C'est le comble de l'anarchie et l'ironie.
Saisi de ces cas graves de violations de la démocratie par La Majorité Présidentielle, le Conseil Constitutionnel en tien compte dans le verdict. Car entre temps, la CEI n'a pu rendre de résultats dans les délais impartis c'est-à-dire les 72 heures pour cause de blocage interne. Cette disposition étant d'ordre public, le délai est impératif. Il en découle une forclusion de plein droit de la CEI qui, dessaisie du dossier n'a plus droit au chapitre.
c'est dans cette atmosphère que le Conseil Constitutionnel, la plus haute juridiction du pays, donne les résultats définitifs du scrutin qui voit la victoire du candidat Gbagbo. Celui-ci prête serment de façon solennelle devant toutes les institutions de la république.
Pourtant, les ambassadeurs de France et des USA, après la forclusion de la CEI, prennent le président de cette institution et le condusient au QG d'ADO où il proclame de faux résultats donnant ADO vainqueur, devant des chaînes françaises qui sont comme au Rwanda, les médias de la mort. ce sont ces résultats que la communauté dite internationale retiennent et sur lesquelles elles se fondent pour affirmer la prétendue légitmité d'ADO.
Le 5 Décembre 2010, le Secrétaire Général de la Francophonie, Monsieur Abdou Diouf, a dans son communiqué sur la situation en Côte d'Ivoire, reconnu la victoire de Monsieur Allassane Ouattara car étant celle de la CEI dont les résultats ont été certifiés par l'ONUCI, Contrairement à la décison du Conseil constitutionnel. Et le 12 janvier 2011, réuni en session extraordinaire à Paris, le Conseil Permanent de la Francophonie ordonne au Président Gbagbo de quitter le pouvoir et de le remettre sans délai à monsieur Ouattara.
Or, au regard de ses textes fondamentaux que sont la charte de la Francophonie, la déclaration de saint-boniface et la déclration de Bamako, la Francophonie s'est engagée à respecter la souveraineté de ses Etats membres et à promouvoir la démocratie, les respect des institutions et le règlement des conflits par le dialogue. On se rend compte que la francophonie a outrepasser ses droits. En effet, elle violer sa propre neutralité et partant la souveraineté de la Côte d'ivoire en remettant en cause la décision du Conseil constitutionnel.
Que dire au regard de tout ceci?
La Francophonie est instrumentalisée par la France pour achever sa domination sur les petits Etats. Il est claire que les points de vue de la Francophonie sont en touts points semblables à ceux de la France, et ce depuis 2002.
La Côte d'Ivoire n'a pas été conviée à cette session extraordinaire du CPF de Janvier 2011. Une telle exclusion est significative de la place de notre pays au sein de cet autre machin. Et on peut lui tourner le dos, on peut en sortir pour la naissance de l'ivoirophonie. La décison du CPF manque de cohérence, de pertinence et de rigueur. C'est pourquoi nous nous insurgeons contre une telle décision et la rejetons vigoureusement.
La position de Monsieur Abdou Diouf est symptomatique des problèmes de personnes qui minent les êtres humains car à l'instar de M.Alpha Oumar Konaré, Le Président Gbagbo a estimé que les anciens présidents ne doivent pas postuler à des postes subalternes qui deviennent ainsi leur garage. Diouf est rancunier.
Pour ma part, de la même manière que nous devons quitter l'UEMOA, la CEDEAO et le Franc CFA, nous devons quitter la francophonie qui n'est qu'un bras de la nébuleuse françafrique. Une langue nationale, et l'anglais comme au Ghana; ça ne serait pas mal.
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