jeudi 22 avril 2010

Respecter la diversité culturelle

A l'occasion du Festival International du Court-métrage d'Abidjan, j'ai assisté aujourd'hui à la conférence publique qui s'est tenue ce matin au Conseil Economique et Social.
Le professeur Dedy Séry, conférencier du jour, a fait un brillant exposé sur le respect de la diversité culturelle comme facteur d'intégration et de paix. a ce titre, il a fait ressortir l'importance de la diversité pour société comme la Côte d'Ivoire dont la mosaïque ethnique est une richesse à explorer pour un développement durable du pays.
Avec la théorisation digne des grands universitaires, le conférencier a mis l'accent sur le rôle des politiques, des collectivités décentralisées et populations dans le sens de l'éducation des langues, la formation, l'honnêteté et la responsabilité des politiques et intellectuels.
Pour ma part, nonobstant la pertinence du thème, je crois qu'il manque d'opportunité. En effet, dans le cadre du FICA, il aurait été indiqué de faire ressortir le rôle du cinéma et partant des industries culturelles dans la diversité culturelle.
Mais bon, la réflexion continue sur le sens même et l'orientation à donner à une véritable pratique de la diversité culturelle en Côte d'Ivoire comme stratégie de sortie de crise.

jeudi 8 avril 2010

Troisième édition du prix de la meilleure vente des œuvres de littérature générale à la Librairie de France Groupe (LDF).

jeudi 04 mars 2010 au Conseil Economique et Social (CES)

Durée de la cérémonie : de 16 h 20 mn à 17 h 30 mn



Pour cette activité autour du livre, de nombreuses personnalités étaient présentes, apportant ainsi leur soutien à la promotion du livre et de la lecture.
I- Une promotion du livre et de la lecture

La Côte d’Ivoire, à l’instar de nombreux pays du Sud, connaît une situation difficile pour l’industrie du livre. En effet l’oralité, la faiblesse de l’industrialisation, la faiblesse de la scolarisation et du pouvoir d’achat rendent difficile l’émergence de ce secteur.
Cependant, des actions sont menées et permettent de valoriser non seulement, le talent des auteurs, mais aussi, le travail abattu par les autres professionnels du secteur.

C’est ainsi que la LDF contribue à la promotion de ce secteur par l’organisation de ce prix qui est à sa troisième édition.

II- La Librairie de France dans la Promotion du livre

Les personnalités présentes étaient les suivantes :
- Laurent-Dona FOLOGO, Président du CES ;
- Mohamed SALAME, Chairman de Koz ;
- KOSSONOU Paul-Marie, Directeur du Livre (MCF) ;
- Séry KPA, Représentant du Maire du Plateau;
- Foi Ernest de Saint-Sauveur, Président de l’Association des Ecrivains de Côte d’Ivoire ;
- Etc.

Face à ces personnalités, M. René YEDIETTI, PDG de la LDF a affirmé l’engagement de la structure qu’il dirige dans la promotion du livre nonobstant les difficultés que rencontre la profession de libraire. Aujourd’hui, la LDF investit les domaines du livre, de l’informatique et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). Elle maintient l’espoir et poursuit le combat de la distribution du savoir pour une Côte d’Ivoire de demain prête au rendez-vous du développement. Et pour cela, elle appelle à plus de mécénat en faveur du livre.

Les personnalités sus - citées, en plus des auteurs, ont toutes dans leur allocution salué le travail de la LDF dans la chaîne du livre en Côte d’Ivoire. Elles ont signifié leur adhésion aux activités de la LDF en faveur du livre en rappelant la situation difficile des industries culturelles.

Aussi, la Côte d’Ivoire compte-t-elle des lecteurs actifs et des lecteurs virtuels ; et ce genre d’activités de la LDF participent de la création littéraire et fait savoir qu’il y a encore un attachement pour le livre et la lecture raison pour laquelle il faut sensibiliser à la lecture et à l’achat de livres.

L’Afrique accuse du retard parce que l’Afrique ne lit pas. Et les plans d’ajustements structurels imposés à l’Afrique n’ont pas pris en compte le volet de la culture. Mais l’Afrique a sa culture et il faut la valoriser ; les conflits se règlent sous l’arbre à palabre et ce sont ces aspects qu’il faut offrir au monde.

III- LES RESULTATS DES MEILLEURES VENTES

Pour l’année 2010, les meilleures ventes de livres enregistrées par la LDF se présentent comme suit :
N°D’ORDRE AUTEUR RANG TITRE DE L’ŒUVRE GENRE EDITEUR

1 Anzata OUATTARA 1er Best of les coups de la vie Nouvelles Go médias

2 BLE GOUDE Charles 2ème D’un stade à un autre Essai Fratmat éditions

3 Isaïe Biton KOULIBALY 3ème Le lit est tout le mariage Roman Fratmat éditions

4 Laurent GBAGBO 4ème Côte d’Ivoire : bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité

5 Isaïe Biton KOULIBALY 5ème Christine

6 Serge BILE 6ème Et si Dieu n’aimait pas les Noirs ?

7 TABOUET Marguerite 7ème Aya de Yopougon

8 TABOUET Marguerite 8ème Aya de Yopougon

9 TABOUET Marguerite 9ème Aya de Yopougon

10 Isaïe Biton KOULIBALY 10ème Et pourtant elle pleurait



La société Koz a reçu le prix de la meilleure entreprise qui agit en faveur de la culture en Côte d’Ivoire et il a été reconnu que le Président du CES est le premier mécène du livre.

La cérémonie a pris fin à 17 h 30 mn.

vendredi 2 avril 2010

LES NOYAUX HISTORIQUES DE LA VILLE DE GRAND-BASSAM

I- SITUATION GEOGRAPHIQUE
Les noyaux historiques de la ville de grand-Bassam sont situés dans la
• Région du sud-comoé, à 40 km d’Abidjan à 3°45 de longitude ouest et 5°12 de latitude nord.
• les noyaux historiques de la ville de Grand Bassam sont constitués par la zone du Phare et la presqu'île appelée « quartier France »
• Le quartier France est la zone la plus caractéristique des valeurs historiques et culturelles du site
• Le quartier France est situé sur un lido de terre entre la Lagune Ebrié au nord et l’Océan Atlantique au sud.
• Ce quartier bâti sur une superficie de 70 ha est composé de plus de 60 constructions monumentales qui donnent au quartier un aspect de vielle ville d’architecture européenne transplantée dans un paysage africain.
• Ce contraste culturel donne un charme exceptionnel au quartier.
• Le noyau historique de Grand Bassam, est caractérisé par un climat côtier chaud et humide de type équatorial nettement influencé par la proximité de la mer.
II- HISTOIRE ET DESCRIPTION DU SITE
• La constitution du patrimoine du quartier France a été progressive. Du Fort Nemours construit en 1843 à la première capitale de Côte d’Ivoire de 1893 -1900 puis capitale économique de 1893 – 1934, Grand Bassam est la première ville du pays. Elle compte plus de 75.000 habitants en 2007.
• Le centre urbain de Grand-Bassam, initialement réduit à des fortifications devant permettre le contrôle de la côte par les forces de conquête coloniale, de même que des échanges commerciaux entre les populations européennes coloniales et les autochtones Abourés et n’zima, se sont davantage développés avec l’établissement des maisons de commerce, puis dans un deuxième temps, l’implantation des fonctions administratives. Lesdites fonctions, notamment celles en rapport avec des positions de pouvoir public, se sont préférentiellement regroupées sur la presqu’île du quartier France, plus facile à tenir en cas d’agression extérieure.
• La mémoire populaire, telle que confirmée par le monument aux morts de la fièvre jaune, érigé en 1914 sur la rue Treich-Laplène, entretient la mémoire sur cette question dramatique de la fièvre jaune dont une des conséquences est le transfert de toutes les fonctions politico administratives de la capitale de Grand-Bassam à Bingerville en 1900, puis sur le plateau d’Abidjan en 1934.
Les noyaux historiques de Grand Bassam:
• Un ensemble historique organisé en 5 Zones fonctionnelles
• Une architecture européenne de type coloniale
• Une voirie tramée et boisée
III- JUSTIFICATION DE LA VALEUR UNIVERSELLE EXCEPTIONELLE
• C’est un site culturel du fait de ses valeurs historiques, éducatives, scientifiques, et culturelles uniques et non transformées malgré la courte durée de sa mise en place (1893-1934). Grand Bassam répond par ordre de priorité aux critères de nomination suivants : CRITERES II, IV ET VI
• Critère II
• Le site témoigne d’un échange d’influence considérable de la civilisation occidentale sur les pratiques d’établissement humain en Afrique pendant la période coloniale. La création des villes en Afrique suit le même schéma colonial et l’architecture des habitats ont subit de profondes mutations en termes de plan, de matériaux et de techniques. De plus, cette période coloniale et les systèmes d’assimilation sont à la base du bouleversement des modes vestimentaires et de pensée des sociétés africaines qui seront organisées en pays sans tenir compte des réalités culturelles économiques et géographiques.
• L’on retrouve l’ensemble des éléments de cette partie de l’histoire de l’Afrique dans l’organisation des noyaux historiques de Grand Bassam.
• En même temps qu’ils illustrent bien des systèmes mis en place pour la colonisation et le travail forcé, ces noyaux historiques sont aussi des témoins palpables des luttes d’émancipation nationalistes pour les indépendances et des volontés de conservation des pratiques culturelles fondamentales par les communautés locales malgré les interdictions.
Critère IV
• L’architecture des bâtiments coloniaux est spécifique et identifiable par leur caractère monumental, naturellement aéré et leur regroupement stratégique sur un lieu afin de mieux contrôler l’accès et les activités qui s’y déroulent.
• Les soins particuliers accordés aux artères et les équipements du site sont de nature à garantir une bonne exploitation des ressources intérieures et la mise en place d’infrastructures pour assurer le transport des marchandises de la côte vers la métropole et de l’inter land vers la côte. En effet l’existence du rail, des ruines du wharf et du phare est un témoin de la mise en place des infrastructures et voix d’accès et d’acheminement des marchandises.
• La construction de plusieurs bâtiments de styles européens dont les plans diffèrent selon la fonction est un élément qui contraste avec les habitudes africaines mais qui sera adopté comme mode de construction en Afrique.
• La prison située au quartier France réservée aux noirs et le pont à levier puis le pont en bois sont des éléments chargés de valeurs émotionnelles car ils rappellent les périodes difficiles et meurtrières des luttes d’émancipation.
• Certains éléments du site dont le monument de la fièvre jaune marquent également le processus unique de développement du quartier France qui est passé de capitale politique et commerciale de 1893 à1900, à capitale commerciale de 1900 à 1934 avant d’amorcer son processus de déclin suite à des épidémies répétitives de fièvre jaune qui a décimé la population blanche et à la construction du wharf d’Abidjan en 1934.
• L’organisation de l’espace du quartier France en zones administrative, commerciale et résidentielle est une norme de schéma directeur d’urbanisme qui s’impose aujourd’hui dans toutes les villes africaines où on distingue nettement le centre commercial, le centre administratif et des affaires et les quartiers résidentielles riches et pauvres.
Critère VI
• La conservation de l’espace de l’abyssa et la pratique encore aujourd’hui de cette fête traditionnelle d’invocation des esprits des ancêtres pour juger et sanctionner en publique la gestion du roi monarque par les sept familles qui composent le royaume est un fait unique qui montre la pratique de la démocratie en Afrique. Ce pouvoir traditionnel a cohabité avec le pouvoir colonial et a survécu.
• C’est enfin un témoin éloquent d’affirmation de l’identité africaine par la conservation de pratiques culturelles anciennes de générations et générations.
• Cela explique l’existence encore en Afrique de rites et croyances qui sont encore forts dans les mœurs et des techniques ou savoir – faire qui se perpétuent dans le temps.
• La marche des femmes sur Grand Bassam est l’événement historique lié à la décolonisation. Elle marqua un tournant décisif dans la lutte émancipatrice pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire./.




Sources documentaires : KOFFI BILE, Directeur du Musée National du Costume de Grand-Bassam 5ème cours technique AFRICA 2009 Sur l’élaboration des propositions d’inscription de biens culturels sur la liste du Patrimoine Mondial.

Présenté par :
M. MOULARET Renaud-Guy Ahioua
et
M. KPAN Ernest

Le projet culturel comme principe de la valorisation et de la gestion du patrimoine

ETUDE DE CAS : LE MUSEE NATIONAL D’ALEXANDRIE
Fiche d’état des lieux



En 1929, ASSAD PACHA BASSILI, célèbre commerçant de bois, se construit un palais à Alexandrie. Ce palais deviendra le local du consulat américain à Alexandrie. En 1996, le palais sera racheté par l’Etat égyptien qui nourrit l’espoir d’un projet muséal vu la fermeture des musées de la ville (musée gréco-romain, musée des bijoux royaux, musée Hussein Sobbhy). Le Musée National d’Alexandrie qui se présente comme un musée d’histoire, sera inauguré en 2003 et par cela même ouvert au public. Il se veut une institution singulière et significative parmi les maisons culturelles de la ville d’Alexandrie (Bibliothéca Alexandrina, Catacombes Kom el-shoquafa, Fort de Qait bay, colonne de pompée).C’est ce qui sera l’objet de notre état des lieux dont la fiche est la suivante.
1. L’ENVIRONNEMENT
1.1. L’environnement plus ou moins lointain
Le point de départ de la visite du Musée National D’Alexandrie est l’université Senghor d’où nous sommes partis en car. Débouchant sur la corniche, nous empruntons en contournant par la droite la rue du Canal de suez (avec comme élément dominant le cimetière chrétien sur la gauche) puis la rue Fouad, rue principale sur laquelle se trouve le musée. Il faut dire néanmoins, que l’on peut se rendre au Musée National D’Alexandrie de diverses manières d’où la possibilité de parler du chemin retour comme voie d’accès et là en sortant de l’université par la gauche, on emprunte la rue au Niveau de l’Eglise anglicane Saint Mark qui aboutit à la rue Fouad pour un trajet direct vers le musée.
Le Musée National D’Alexandrie est ainsi situé dans le quartier Bab Shari sur la rue Fouad, il est longé à gauche par la rue Ahmed Chalabi et à droite par la rue Abdel Meguid Morsi. Des structures sont présentes dont l’office du port d’Alexandrie à droite du musée ; en face, nous avons une école du nom de Kauméya language school et l’office de protection des propriétés de l’Etat. En termes de signalétique routière ou piétonne, l’observation donne de savoir que les panneaux d’affichage ne font guère état de mentions relatives au musée du moins en langues connues de nous que sont le français et l’anglais. Incapables de déchiffrer la langue arabe, nous ne saurions conclure en la présence d’une signalétique concernant le musée. C’est le lieu de comprendre qu’une personne ne pouvant lire l’anglais et l’arabe aurait des difficultés à s’orienter dans la ville dans le cadre d’une visite du musée. Une signalétique tenant compte de la diversité culturelle et partant linguistique s’impose et ce de différentes manières (panneaux, affiches,…)
1.2. Les abords
En l’absence de parkings, les voies qui jalonnent le musée s’avèrent étroites par rapport à la densité de la circulation routière La rue est constamment encombrée du fait des cars transportant les touristes au site . Ces cars sont ainsi obligés de stationner soit dans la rue Ahmed Chalabi ou dans la rue Abdel Meguid Morsi ; lesquelles rues se voient encombrées.

Le site identifié est un musée dont l’architecture rappelle l’époque italienne moderne. Construit en béton avec des formes décoratives à chaque niveau, et de couleur blanche symbole de paix, le musée est cerné d’allées aménagées, d’un espace vert à l’arrière avec des gradins à quatre niveaux en demi cercle, une salle de conférence (anciennement un garage) au-dessus de laquelle se trouve une cafétéria tombée en désuétude . Il convient de remettre cette cafétéria en service pour permettre aux visiteurs des moments de restauration. A l’avant du site, nous trouvons un espace aménagé (voir photo ci-dessus à gauche)
1.3. L entrée du site
En entrant dans le site, nous découvrons après le portail d entrée la billetterie tenue par deux agents avec un début de signalétique à savoir la précision des tarifs d entrée (étrangers : 30livres, étudiants étrangers: 15 livres, égyptien : 2livres, étudiants égyptiens : 1livre). Après quoi on accède à la salle de contrôle équipée d un scanner avec des agents des forces de
l’ordre présents tant aux abords du site qu’à l entrée. L’on se rend de la billetterie à la salle de contrôle par un couloir assez étroit ne facilitant pas le passage des visiteurs tant en ce qui concerne l’entrée que la sortie du site.
Une signalétique se fait jour a l’entrée du site quoique insuffisante. Elle est matérialisée par des poteaux obliques de couleur rouge qu’on retrouve aussi dans l arrière cour comme on peut l’observer sur les deux prochaines photos:

Il faut dire que le contrôle est le lot des forces de l ordre qui disposent d un local à cet effet. On note aussi la présence de soixante cameras comme outils indispensables du système de sécurité et des issues de secours.

2. LE SITE
Le Musée National D’Alexandrie propose différents services aux publics.
Le musée virtuel qui permet de parcourir toutes les collections à partir d un poste multimédia.
La boutique où se vendent des produits dérivés.
Les spectacles (théâtre, danse) organisés dans le cadre de l animation même du musée.
Les activités éducatives (histoire, archéologie, papyrus, Cléopâtre) le plus souvent avec des élèves et écoliers par groupes de vingt-quatre enfants.
Les relations publiques
Les toilettes à la section pharaonique et à la salle de conférence.
En visite de façon ponctuelle, l’observation que nous faisons du fonctionnement des services est celle de l ouverture au public sans distinction aucune du musée virtuel et de la boutique. Les services fonctionnent de façon traditionnelle; le fonctionnement est en outre rendu difficile par la barrière linguistique.
2.2. Le parcours
Dans le hall d’entrée, nous observons ce qui suit :

Il s’agit d un ensemble de données représentant respectivement : l’insigne du
Musée National d’Alexandrie, Le pays d Egypte, Le plan de chacune des sections du musée, des symboles de chaque section du musée. A cela il faut ajouter des piliers de signalisation de couleurs rouges et de formes obliques comme ceux observés sur la page précédente .
L’on peut y lire le dispositif de présentation générale du musée qui comprend trois sections : la section pharaonique au rez-de-chaussée avec en sous-sol la tombe (ou blauckauss) qui présente des sarcophages, la section gréco-romaine au premier étage et la section islamique, copte et moderne au second étage.
Le visiteur est donc convié à parcourir le musée dans l’ordre indiqué c’est-à- dire du rez-de-chaussée au second étage. Le Musée National d’Alexandrie est un projet, il faut le rappeler, né de la volonté des autorités étatiques en l’occurrence le Ministère égyptien de la culture, qui dans un souci de décentralisation, a décidé d’implanter dans les grandes villes du pays des musées nationaux qui retracent l’histoire de l’Egypte. Il n’est donc pas l’émanation du gouvernorat d’Alexandrie et à ce titre ne se limite guère à la seule histoire locale.
On peut donc relever une adéquation entre le parcours et le contenu du projet du fait que le musée retrace l’histoire de l’Egypte ; Egypte à laquelle appartient Alexandrie.
Cependant, en termes de cohérence, une distinction s’impose. En effet, l’on s’attend à effectuer un parcours nourri par un ordre de classification entre autres chronologique Si la section pharaonique fait l’objet d’une cohérence acceptable-car on passe de l’ancien empire au moyen empire puis le nouvel empire et la dernière période pharaonique-, il n’en va pas de même de la section gréco-romaine qui présente des défaillances en termes de cohérence car la chronologie n’est pas respectée ; et de la section islamo-copte-moderne qui est totalement incohérente.
Cette rupture dans la cohérence a pour conséquence de bouleverser la logique du parcours et le comportement des publics qui n’en sont que moins lotis. On se retrouve avec des visiteurs qui, en l’absence de guides commencent leur visite par le premier étage puis le second avant de revenir au rez-de-chaussée.
A ce niveau il faut relever un certain nombre de contraintes :
- Contraintes spatiales : Le musée est un bâtiment qui s’avère exigu en tenant compte de la superficie réservée à chaque section. Les collections ne disposent pas d’un contour de diamètre suffisant pour une bonne exploration des objets Les couloirs de circulation d’un étage à l’autre sont encombrés car les visiteurs vont et viennent dans tous les sens. Il n’y a pas non plus de salles d’expositions temporaires.
-Contraintes techniques et matérielles : Le musée dispose d’un laboratoire mais non d’un restaurateur du moins de façon permanente. Cela implique que les objets en phase de restauration mettent du temps avant de regagner la salle d’exposition. En outre, les collections du musée sont le fruit d’un prêt permanent de l’Etat Egyptien (propriétaire des collections) au musée dont la politique d’acquisition n’est ainsi pas active. A cela, on note que certaines collections ont été prêtées au musée de la bibliothéca d’où leur insuffisance relative.
-Contraintes budgétaires : Elles sont étroitement liées à l’administration publique (lourde et lente) et résultent de l’absence d’autonomie administrative et financière du musée. Le musée dépend du Ministère égyptien de la culture. Ainsi les recettes générées par le musée (en moyenne vingt-mile livres par jour) sont reversées audit Ministère qui les reverse à son tour au Ministère de l’économie et des finances. Il en découle le défaut de contraction entre recettes et dépenses car toute dépense doit faire faire l’objet d’une demande adressée aux ministères concernés chargés de mettre les fonds à disposition du musée.
Fort de leurs incohérences par endroit, les collections (au nombre de mille huit-cent) présentent un intérêt à la fois historique et national et local. Elles tiennent compte de tous les publics et participent de la fonction d’éducation du musée.
Les collections sont pour la plupart conservées à des températures nécessaires à leur conservation tenant compte du principe de l’humidité relative. Les thermomètres observés dans les vitrines présentaient une température allant de -50°c à 17°c.
En revanche l’éclairage, nonobstant le souci de conservation des collections, est très faible .
2.3. La médiation.
Le Musée National d’Alexandrie dispose: d’un Directeur du musée, du Directeur de tous les musées d’Alexandrie, d’un chef de département ou de section pour chacune des trois sections; lequel est assisté de six à huit conservateurs, d’une responsable du service pédagogique avec une équipe de quatre personnes, de vingt-cinq guides, d’un service de sécurité du musée .Il faut noter que les chefs de départements ont un statut de travailleurs permanents alors que tous les autres agents sont liés au musée par contrat et ne sont pas formés initialement pour la tâche à eux dévolue.
Le personnel chargé d’aider à la visite est disponible en cas de visites guidées mais en cas de simples visites, le visiteur est livré à lui-même. Aussi, le site du musée (www.alexmuseum.gov.eg) est un moyen de le découvrir à des lieux de distance. Cependant, on ne trouve aucun document d’information et de promotion du musée, ni même de dépliants d’orientation ; ce à quoi il faudrait penser.
3. LES PUBLICS
La typologie que l’on peut faire du public est la suivante :
-Statut social : écoliers, élèves, étudiants, travailleurs et professionnels
-Nationalité : nationaux et non-nationaux (avec une grande proportion de touristes venant de l’Europe, l’Asie, l’Amérique).
-Tranches d’âge : enfants, adolescents, jeunes, adultes, vieux.
Tout compte fait, on retient une fréquentation croissante avec les données suivantes : sur les quatorze mille visiteurs du mois de mars 2007, on notait dix-mille touristes et quatre mille égyptiens. Au mois de mars, on avait huit mille visiteurs. Les personnes à mobilité réduite. disposent d’une prise en charge avec passage aménagé au rez-de-chaussée puis ascenseur jusqu’au second étage. Elles ne bénéficient pas d’accès à la tombe.

SOURCES D’INFORMATION

Sites internet
-www.alexmuseum.gov.eg
-www.google.com
-www.yahoo.fr


Personnes Ressources
- SOBHY WOUR Inès, conservateur au musée national d’Alexandrie
-Mme Madiha, responsable du service pédagogique
-PANNI, Frédéric, Enseignant


Livre
EMPEREUR, Jean-Yves.- Alexandrie hier et demain.-(Paris) : Gallimard, 2001.-159p


Photothèque

-PANNI, Frédéric
-MOULARET, Renaud-Guy Ahioua





Présenté par :
M. MOULARET Renaud-Guy Ahioua

POEME POUR LA FRANCOPHONIE

« CŒUR FRANCOPHONE»


En plein cœur,
Je compris le sens des mots et des lettres.
En plein cœur,
Je lus le décimal système
En plein cœur,
Je vis en moi l’être et le néant de l’existence.


Je connus peur et peine,
Je connus angoisse et framboise,
Je connus anxiété et piété,


Hagard mouvant, hilare souvent,
Ce cœur, pour bien des raisons
Mit un frein à ma raison


Cœur de vie, cœur vivant,
Cœur de mort, cœur mourant,
Cœur apathique et empathique,
Cœur sympathique et antipathique,
Cœur et éthique, tic de cœur
Cœur épique, pic de cœur.

Avec toi, dans le dédale des tapates, je m’engage,
Sans toi, sur la pédale, je dégage.
Pour toi, sur le macadam, je demeure
Par toi, dans la flamme je meure


Cœur oh ooooh …… cœur ! Cœur eh eeeeh…… cœur !
Corps et cœur âme et cœur
Cœur de paix cœur de guerre
Cœur de faim cœur de souffrance
Cœur en Mal mots de cœur
Cœur d’amour cœur de haine

Dis-moi cœur, que j’entende raison,
Parle moi cœur que j’agisse à foison


Pour l’amour,
Pour l’unité,
Pour la paix.

Qu’en toi restent les vertus suprêmes du Divin
Et que de toi naissent les valeurs utiles de demain.



Ahioua MOULARET