Nommé à la Tête la Commission Nationale
de la Francophonie, ex-AICF, en Janvier 2012, M. Epiphane ZORO a mis un accent
particulier sur les industries culturelles, en invitant les collectivités
territoriales à s’impliquer dans le développement des PMI et PME culturelles
locales afin de saisir les opportunités offertes par la Francophonie, notamment
le FGIC. Il donne ainsi un signal fort sur le repositionnement de la Côte
d’Ivoire dans l’espace francophone et ce, pour le bonheur opérateurs culturels
ivoiriens.
L’Organisation
Internationale de la Francophonie (OIF) et la Banque d’Investissement et de
Développement de la CEDEAO (BIDC) ont créé en 2003, le Fonds de Garantie des
Industries Culturelles (FGIC) dont l’objet est d’octroyer des garanties en
couverture des opérations de financement bancaire (prêts directs, crédit-bail, caution bancaire) en faveur
des entreprises culturelles en Afrique de l’Ouest. La gestion de ce fonds est
confiée à la BIDC, basée à Lomé, au Togo (Voir annexe N°1).
Ce Fonds
s’adresse aux cibles suivantes : Banques Commerciales, acteurs culturels
de toutes les filières (Cinéma, Audiovisuel, Edition/Livres, Musique, Presse
écrite, Radios, Télévision, Arts plastiques, Production multimédia, Théâtre,
etc.), Associations culturelles, Ministères en charge de la Culture, des Arts
et de l’Artisanat.
Dans le
cadre de la tournée de promotion du FGIC, une délégation de la BIDC a effectué
une visite, en Côte d’Ivoire, du 19 au
23 septembre 2011. Cette délégation était constituée de M. Mohamed DIALLO,
Conseiller financier du Président de la BIDC et Responsable du FGIC, et de M.
TAKOUGNADI Rodrigue, Assistant de M. Mohamed DIALLO. Cette tournée s’inscrivait
dans le cadre de la mise en œuvre du plan marketing du FGIC.
Par ailleurs, à la faveur de l’élaboration
de son cadre stratégique quinquennal 2012-2017, assorti de son plan d’action
biennal 2012-2013, la Commission Nationale de la Francophonie (CNF) avec à sa tête M. Epiphane ZORO, le
Secrétaire Général, a fait ressortir un axe stratégique qu’est celui de la
diversité culturelle et linguistique. En effet, cet axe a pour objectif premier
de promouvoir les industries culturelles avec entre autres résultats, de
permettre à des entreprises culturelles d’être éligibles au FGIC. Une telle initiative sera perceptible à
travers les indicateurs de résultats ou de performance que sont le nombre
d’entreprises bénéficiaires du FGIC, ainsi que le poids économique de celles-ci.
Il en découle comme actions prioritaires, l’accompagnement et l’assistance
technique de ces entreprises jusqu’à l’obtention de crédits, sans oublier le
renforcement des capacités des entrepreneurs culturels.
En tant qu’interface et opérateur
national de la Francophonie en Côte d’ivoire, la CNF a opté pour l’implication
des territoriales qui seront les premiers bénéficiaires du développement des
industries culturelles dans leurs localités. A ce titre, elle a adopté une
démarche qui est la suivante :
1-
Négociations avec les collectivités locales;
2-
Incitation des collectivités locales à
s’impliquer dans le développement des industries culturelles locales,
3-
Négociations avec les banques et les
établissements financiers pour un partenariat financier ;
4-
Identification d’un cabinet de notaire dont la
mission est d’assister les promoteurs dans le dossier (projet rentable et plan
d’affaires) et la forme sociétaire (SARL, SURL, SA, GIE, etc.) ;
5-
Signature d’une convention entre l’AICF, la
banque et le Notaire ;
6-
Assistance technique apportée aux opérateurs
identifiés dans le montage de leur projet ;
7-
Responsabilité de l’AICF quant à suivre le
dossier au niveau du FGIC.
Cette démarche de la CNF a pris corps
à travers des séances de travail avec des collectivités territoriales ciblées à
savoir, le District d’Abidjan, La Commune de Yopougon et la Commune d’Abobo.
Aussi, dans le but de soumettre des projets bancables et rentables, la CNF
s’est attachée les services d’un expert en entrepreneuriat pour la rédaction
technique des projets et l’élaboration des plans d’affaires. A cela s’ajoute
l’expertise d’un conseil juridique en l’occurrence, l’étude de Notaire, ZEHOURI
NOTARIAL PARIS-VILLAGE pour les orientations sur les choix de la personne
morale de droit privé à naître, particulièrement les sociétés quand cela
l’exige.
LES RENCONTRES AVEC LES COLLECTIVITES
TERRITORIALES CIBLEES
La CNF a
ciblé un certain nombre de collectivités territoriales (Ci-dessus citées) dans
le District d’Abidjan et ce, en fonction d’un nombre de critères :
- Commencer
par les collectivités du District
d’Abidjan en tant que phase pilote. Les actions seront menées par la suite sur
des collectivités de l’intérieur du pays ;
- Ces
collectivités ont lourdement et grandement souffert de la crise postélectorale
de 2010 ;
-
Ces
collectivités sont isolées du point de vue des infrastructures culturelles. A
travers le FGIC, il s’agira de réaliser un équilibre au niveau des
infrastructures culturelles et rapprocher les consommateurs des produits
culturels ;
-
Le
développement des entreprises culturelles contribuera au développement local
par la création de richesse, la création d’emplois, la contribution à
l’économie locale par la fiscalité, la
protection de l’environnement, la promotion de la diversité culturelle, etc.
C’est ainsi
que la première Visite a eu lieu à la Mairie de Yopougon le Mardi 17 avril 2012.
La seconde a eu lieu au District d’Abidjan le vendredi 20 avril 2012 avec le
premier Vice-gouverneur M. ABY Raoul. Deux autres rencontres ont eu lieu à
Abobo avec la responsable du service socioculturel, Mme BARRO Mahoussa et les opérateurs culturels de la commune, le
vendredi 20 avril 2012 et le mercredi 09 mai 2012. Toutes ces rencontres ont
consisté à présenter le FGIC et son mécanisme. Et les réactions ont été
positives, car les interlocuteurs ont adhéré à l’idée de diffuser l’information
et de s’impliquer et ont même mis à la disposition de la CNF un certain nombre
de projets présentés dans le tableau (voir annexe 2).
LES RENCONTRES AVEC LES BANQUES
CIBLEES
Dans la démarche adoptée par le
Secrétaire Général de la CNF, il s’est agit de cibler deux (2) banques pour
accompagner les opérateurs culturels dans le mécanisme du FGIC. Ainsi, la
Société Ivoirienne de Banque (SIB) et la Banque Régionale de Solidarité (BRS),
ont été identifiées et rencontrées respectivement le 24 Mai 2012 et le 1er
Juin 2012.
Le Directeur Général de la SIB,
M.COULIBALY Daouda, ainsi que M.
COULIBALY Tiornan, Directeur Général de la BRS, ont apprécié la démarche de la
CNF qui leur permet non seulement, de découvrir enfin les opportunités
qu’offre le secteur de la culture et particulièrement
celui des industries culturelles, mais aussi, de trouver enfin, un
interlocuteur sur place qui peut apporter des solutions rapides aux problèmes
que poseraient les relations avec les opérateurs du monde culturel. Ils ont
aussi Affirmé qu’ils se tenaient près à accompagner la CNF et le Notaire dans
ce processus de développement et de formalisation du secteur culturel qui
demeure jusque là, marginalisé. Ces deux
ont affirmé se tenir prêtes pour la signature d’une convention cadre pouvant
permettre à ces trois (3) acteurs d’œuvrer efficacement à l’aboutissement de ce
processus.
Les négociations doivent
faire ressortir dans les conventions, les taux de remboursement auxquels sont
soumis les promoteurs. En effet, à la BRS les crédits d’investissement ont un taux de 12% et
les crédits de trésorerie de 14%. A la SIB, le seuil de base du taux est de
10.75% et une marge de 7,25%. Seule la marge est négociable. Et c’est là que la
CNF, dans son rôle d’opérateur, joue son rôle de négociateur pour aider les promoteurs
à soutenir des taux acceptables pour garantir la survie de leur projet.
A ce jour, les opérateurs culturels
informés continuent de soumettre leur dossier à la CNF qui, dans l’attente de
la signature desdites conventions, en fait l’instruction.
M. Ahioua MOULARET, Sous-Directeur
Culture et CLAC
Sources :
-
www.bidc-ebid.org/fr/fondsculturel.php
-
Abidjan.net news.abidjan.net/h/411179.html
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