mercredi 23 mars 2011

CÔTE D'IVOIRE, CRISE POST-ELECTORALE: L'EXODE URBAIN


En arrivant sur Abidjan ce matin, j'ai constaté comme bon nombres d'ivoiriens, l'affluence qu'il y avait à la gare de Bassam. Depuis un bon moment déjà, la petite localité d'Adiaké commençait à se remplir du fait des déplacés venus des autres villes et particulièrement du district d'Abidjan.

Dans les séances d'évangélisation auxquelles j'ai participées à Adiaké, il a été donné de constater
le grand nombre nombre des familles dont les membres provenaient d'autres contrées. Cela en disait long déjà sur l'état des populations qui commencent à prendre leurs dispositions.

Cela m'a ramené en classe de primaire où nous apprenions l'exode rural comme cause de mal développement. En effet, les populations des campagnes quittaient celles-ci pour une existence meilleure dans les grandes villes. Il en résultait une baisse de la main d'œuvre disponible, rendant ainsi difficile la production agricole dans l'optimisation de ses performances.

Aujourd'hui les populations quittent abidjan et vont se réfugier dans les petites localités dont Adiaké, Bonoua et autres qui sont assez paisibles d'habitude. En effet, Abobo, Yopougon, Williamsville, Plateau Dokoui, Koumassi, etc. se vident de leurs habitants. Les violences des rebelles et du commando invisible, ajoutées à cela, les exactions de l'onuci rendent désormais pénible la vie à Abidjan "qui n'est plus doux".

Une dame pour qui nous sommes allés prier à Adiaké et qui venait de "willi", a affirmé que dans l'immeuble où elle vivait avec ses huit enfants, ils ont découvert huit cadavres chez les voisins du pallier inférieur. et les témoignages de ce genre se donnent à foison.

Pour éviter d'être les prochaines victimes de ce carnage voulu par les ennemis de la Côte d'Ivoire, les populations fuient loin des zones de violence. Qui avec le minimum d'effets, qui avec le maximum y compris les ventilateurs et les purgeoirs.



Qu'attendre d'autres sinon la paix, à un moment où les esprits s'échauffent de plus en plus, avec des formations de jeunes pour l'enrôlement dans l'armée loyaliste, jugulant ainsi la coalition annoncée.

Cet exode urbain a pour effet de faire flamber les prix du transport qui jusque-là n'avaient pas suivi l'augmentation du prix des denrées de première nécessité. La seule distance d'Abidjan-Aboisso revient à 5000 frs, pour Bonoua et Bassam 1000 frs ainsi de suite.... et il faut compter des dizaines de milliers de frs cfa pour les zones les plus éloignées. Or, le pays même vit une paupérisation inédite: fermeture des banques, des entreprises et des écoles.

Continuons de mettre notre confiance en DIEU pour le reste car seule sa volonté s'accomplira.

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