lundi 14 mars 2011

CRISE POST-ÉLECTORALE EN CÔTE D'IVOIRE: LA GUERRE DIPLOMATIQUE

Depuis la sortie fracassante du second tour des élections qui a abouti à la situation chaotique de la crise post-électorale, la Côte d'Ivoire a été le lieu de démonstration et d'exécution pour ne pas dire le théâtre d'une véritable guerre diplomatique.

De diplomatie, on retiendra aussi bien son caractère économique dont nous avons déjà parlé et son caractère classique.

La diplomatie économique fait appel à tout le gratin des hommes d'affaires, des grosses entreprises et autres groupes d'intérêts non seulement nationaux, transnationaux, mais aussi et surtout multinationaux. Ces entités représentent des lobby ou groupes de pression dont l'action est aussi pertinente que déterminante dans la prise de position des Etats dont ils représentent tant bien que mal les intérêts.

la diplomatie classique marque le jeu des instituions internationales et du respect des Etats dans leur souveraineté. Cette facette de la diplomatie, lourde et protocolaire impose un certain nombre de considérations qui achèvent de convaincre sur le postulat que les Etats n'ont pas d'intérêts mais des amis. Avec une allure post-développementaliste, elle accorde une pointilleuse attention au discours et a son contenu qui doit reprendre à son compte en les améliorant les tares de la modernisation sociale ou du collectivisme.

depuis le mois de décembre, les acteurs de la communauté internationale se sont mis en branle pour venir au chevet de la Côte d'ivoire malade; laquelle maladie l'a fait tombée très bas. Pour preuve, j'étais à la solde ce matin pour imprimer un duplicata de bulletin de solde mais point possible car la chargée de service habite yopougon; et yopougon subissait ce matin même des attaques de la rébellion en l’occurrence le commando invisible d'IB.

En l'espace de quatre mois, des médiateurs de tout horizon aussi bien nationaux qu'internationaux se sont succédés à Abidjan: cedeao, ua, etc. A côté de cela, les groupes de pression ont déversé leur dévolu sur ma pauvre nation afin l'asphyxier; pourtant on respire encore.

Des médiateurs et des panels, il n' y en a eu à la mesure de la crise que connaît le pays. Mais les résultats sont aussi médiocres que le cynisme et l'hypocrisie des manipulateurs. les décisions prises ne reflètent en rien le bon sens et l'équité qui sont pourtant des valeurs significatives de la démocratie.

Les accords et réunions internationales sur la question ivoirienne, sont depuis 2002, une prime au fusil. On donne comme leçon de morale aux ivoiriens et partant aux africains que la récompense est au bout de la rébellion et de menées subversives.

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