mercredi 9 mars 2011

Crise post-électorale en Côte d'Ivoire: Quand la violence s'installe

La dernière élection présidentielle en Côte d'Ivoire, alors considérée comme une élection au caractère spécial en raison de la sortie de crise qu'elle annonçait, a eu un effet contraire. Elle a débouché sur une autre crise beaucoup plus grave qu'il est convenu d'appeler crise post-électorale.

Mais à y regarde r de près, l'on se demande si la véritable raison de ce que traverse ce pays est l'élection présidentielle? La situation atteint un pic en termes de sanctions, de violences, et de désordre de tous ordres.

Pour mémoire d'ivoirien, jamais une élection n'a suscité tant d'intérêts et c'est certainement parce que le pays n'a jamais connu de crise qui puisse le couper en deux et créer tant de désolations.

Les efforts consentis par les ivoiriens jusque-là opposés ont abouti après plusieurs gymnastiques politiques à l'accord politique de ouagadougou. Le point culminant était l'organisation des élections sans insister sur la nécessité de désarmer les rebelles: le ver était dans le fruit.

Des défaillances ayant été constatées selon les deux camps à l'élection, chacun revendique la victoire. Or un ne peut être que vainqueur et c'est celui que le peuple a chois à travers les urnes et consacré par la plus haute juridiction du pays. La décision peut être mauvaise ou injuste mais c'est une décision de justice et elle a force de loi.

Ainsi, après ces élections organisées tant bien que mal la Côte d'Ivoire est retournée à un niveau en dessous de zéro car l'ampleur de la violence que connaît le pays est sans précédent. Le grand district d'Abidjan connaît des déplacés de guerre car les communes d'abobo et de koumassi sont le théâtre de sanglants affrontements. Et chaque jour a son lot de victimes dont la majorité passe de vie à trépas avec des soldats envoyés ad patrès.

Outre les forces rebelles, la licorne et l'onuci, pro-ouattara et les FDS pro-gbagbo qui s'affrontent, un troisième larron s'est invité à savoir le commando invisible de IB. Et celui-là fait plus de morts et endeuille plus de familles au point que Abobo, la commune la plus peuplée du pays est une zone de non-droit. les plus récentes victimes sont celles du village d'anonkoua kouté, surprises dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 mars 2011. Des femmes brûlées vives et gens tailladées à la machette.

Les villes de l'intérieur ne sont pas en reste. Et c'est le lieu de rappeler que les ivoiriens sont plus jamais invités à assurer leur défense comme c'est le cas chez les jeunes de bonoua. En effet, pour ne pas finir comme les populations d'Abobo, ces jeunes qui ont mis en place des comités d'auto-défense, ont installé des barrages pour filtrer les entrées et les sorties de la ville. Il se tiennent prêts à parer à toute éventualité pour pas passer du petit sommeil au grand sommeil.

Il faut de façon persistante prier Dieu pour éviter d'avoir des situations de déstabilisations graves et surtout revenir au havre de paix qu'était ce pays.

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