samedi 27 décembre 2008

Le mont Sinaï

"Blanket", ce mot anglais qui veut dire couverture en français restera gravé dans ma mémoire du moins jusqu'à la fin de mon séjour égyptien. On avait vraiment besoin de couvertures encore qu'inefficaces pour assurer la chaleur dans cette température de 3°c. Oui, au sommet du mont Sinaï, nous avions eu 3°c et au pied du mont 10°c. D'une hauteur de 2285m, le Sinaï se gravit à dos de chameaux ou à pied.
Pour nous ce fut un désarroi total car aucune mesure de sécurité n'était prévue, pas même d'information préalable sur ce que nous allions vivre. Nous avons marché sur des sentiers étroits, tortueux, serpentés, pierreux, caillouteux et nous avons emprunté des escaliers pas possibles et voilà le sommet au bout de 4 heures et 30 mn dans une nuit noire. Une froideur jamais connue et une ventilation des plus audacieuses. Le Sinaï c'est du costaud.
Les camarades Senghoriens pour la plupart ont vécu des moments forts et pénibles au superlatif absolu.
Ayant quitté Dahab, nous sommes arrivés au Sinaï après 2h30mn de route et en descendant du car le froid nous fut hospitalier. Il a fallu organiser les différentes équipes en fonction des cars de transport et 3 groupes se sont constitués avec chacun à son bord un médecin au moins et un chef de file. Ensuite, chaque équipe a pris le départ avec un petit écart entre lui et le suivant.
La marche entamée, les disparités se sont creusées chacun a connu son épreuve à son niveau: jambes endolories, colonne vertébrale en souffrance, articulations ankylosées, céphalées, grippe mais pas aviaire, fièvre,... et cela se passe de commentaires.

Les frères et sœurs dans la foi ne se sont pas privés de louange au contraire, l'occasion fut celle de prier, louer et adorer le Très-haut.

Si la montée fut un véritable supplice imposant une énergie cinétique à nulle autre pareille, la descente fut un autre point difficile pour lequel il fallait une gestion efficiente de l'énergie potentielle. Le lever du soleil aidant à réduire les aléas de la froideur, il fallait apprendre à gérer ce changement climatique se présentant comme un véritable choc thermique. Une fois au pied ce fut un repos bien mérité sur les rocheuses en face du monastère Sainte Catherine qui est un lieu de conservation des vestiges mosaïques: le buisson ardent, le puits de Moïse,...
Le point d'instruction est de retenir de Moïse qu'il a passé 40 jours et 40 nuits dans ce lieu où il a reçu le décalogue venant de L'Eternel. Il faut de la persévérance dans l'épreuve car au bout de celle-ci il y a la bénédiction. Le Sinaï, je serai toujours prêt à y aller mais cette fois dans la journée sauf en été. Gloire à Dieu

L'or de Dahab















J' avais dit la dernière fois que je parlerais de chaque étape de l'excursion et aujourd'hui escale à Dahab.
Dahab est un mot arabe qui signifie l'or mais c'est surtout le nom d'une ville égyptienne située dans péninsule du Sinaï. Autrefois village de bédouins principalement occupés par la pêche, aujourd'hui c'est une véritable station touristique avec la floraison de moult hôtels. Cette ville se présente comme une perle dorée dans le nu désertique. En effet, des carrières de sable et des massifs rocheux ornent l'alentour de la ville qui, à la tombée de la nuit se pare de cataplasmes lumineux pour en faire ressortir la beauté prise dans sa choséité.
L'hôtel où nous avons séjourné se nomme "Lagona village", cadre reposant et relaxant en ce temps hiver chaud qui rend agréable toute promenade entre la corniche, la piscine, la plage et les chambres qui se côtoient au voisinage de l'infini. Aussi découvre-t-on les surfeurs venus des pays du nord qui s'adonnent à coeur joie à cette activité qui les passionnent.
Pour les senghoriens, cette escale a été l'occasion d'un véritable moment de repos pour se requinquer avant le Sinaï. Mais pour les étudiants de la cellule chrétienne à laquelle j'appartiens ce fut un grand moment d'adoration de l'Eternel des armées.
Une chose est fascinante avec ces villes égyptiennes c'est l'aménagement culturel du territoire est une réalité. En effet chaque ville développe des activités à partir de ses spécificités, je dirai de ses atouts ou potentialités. La mer, les sites touristiques, le désert, le vent,.....
Qu'attend-t-on pour faire de San-pédro, Sassandra de véritable stations balnéaires à dimension internationale en Afrique de l'ouest? Que doit-on faire de Korhogo et Ferkéssedougou, les grandes cités du nord? et de Bassam et Jacqueville? Et Man et Bondoukou et même Yamossoukro qui a une basilique dans la savane?
Mettons-nous au travail fiers ivoiriens et combattons le bon combat du développement.

mercredi 24 décembre 2008

voir sharm



Du samedi 20 au Mardi 23 Décembre 2008, une excursion organisée par l'Université Senghor dans le cadre des activités extra académiques nous a menés à Sharm-el-sheick, Dahab et Au Sinaï. Aujourd'hui, je choisis de partager avec vous la première étape de ce périple égyptien qui commença par la visite de sharm.
Sharm-el-sheick est une ville située à la pointe sud du sinaï entre la mer rouge et le golfe d'aqaba. D'une histoire assez riche qui passe par les bédouins, l'occupation israélienne et le retour à l'autorité égyptienne. Sharm-el-sheick qui a vu la conclusion de nombreux accords dans le cadre du conflit israélo-arabe avec la présence des Etas-unis, est aujourd'hui une station balnéaire de haut rang en Egypte. En effet, cette ville avec son architecture remarquable, attire des touristes venant le plus souvent des pays du nord et de bien d'autres parties du monde.
Lorsqu'on entre dans cette ville on est frappé par le dispositif de sécurité et la porte d'entrée de la ville sur laquelle est inscrite en lettres dorées le nom de celle-ci; laquelle porte est située à une bonne distance du reste de l'agglomération; ensuite en pénétrant, on découvre la marina, les hôtels, les bistrots, les plages aménagées, les agences de voyage, les commerces de luxe, les banques et autres maisons de commerce qui meublent le circuit économique de la ville illuminée et lumineuse. A voir les mœurs vestimentaires, on se demande bien si on est en Égypte tellement elles sont légères. A cela s'ajoute la vie des boîtes de nuit et maisons mondaines.
Mais on est surtout interpellé par la propreté de la ville-ce qui n'est pas le cas d'Alexandrie par exemple- et la discrétion des forces de l'ordre qui déambulent dans la ville en tenue civile. Tout est fait pour mettre le visiteur à l'aise.
J'ai vraiment quitté cette ville après les une heure que j'y ai passée avec beaucoup d'admiration pour ce peuple d'Egypte. Nous autres de l'Afrique subsaharienne avons beaucoup de choses à apprendre de ce pays qui à de la modernité à revendre.
A l'heure actuelle, on parle en Guinée d'un coup d'Etat. Drôle de coup d'Etat après la mort du président Lansana Konté. Une junte militaire veut rétablir la démocratie pour organiser des élections dans un délai de deux ans. Pour cela elle suspend les institutions de la république dont la constitution et destitue son chef; face à cela, le président de l'Assemblée Nationale réclame le respect de la constitution.
C'est cela le visage de notre Afrique et il faut qu'il change.

samedi 20 décembre 2008

Ben Jelloun à Montréal


Avec Tahar Ben Jelloun, à gauche, Garbi Farah Aïcha une doctorante à l'Université de Montréal en littérature maghrébine d'expression française la modératrice, et moi-même à droite.
C'était le 18 Juin 2008, à l'auditorium de la bibliothèque nationale du Québec à Montréal, j'ai eu l'occasion d'assister à une conférence de cet auteur marocain, le plus lu de l'univers francophone. Ses ouvrages tous biens vendus, sont traduits dans plus de 40 langues.
Ce soir-là, la conférence avait pour thème: le rôle de l'écrivain dans le monde d'aujorud'hui. Cet auteur à l'écriture controversée a expliqué le rôle de l'écrivain après avoir au préalable effleurer la relation entre l'auteur et le lecteur.
Selon lui, chaque individu a une version des faits sociaux et ces faits constituent le support de base qui permet à l'écrivain d'écrire. Il doit en tenir compte dans le récit qu'il élabore tout en pensant au lecteur car ce-dernier est celui qui le fait vivre. l'écrivain a la responsabilité de former le lecteur à travers le livre raison pour laquelle il doit donner une crédibilité interne au récit. balzac disait:" l'écrivain fouille une société" et cela nous introduit à la compréhension du rôle de l'écrivain.
Notre monde n'est pas celui de nos grand-parents. Il évolue et chaque génération a ses réalités et ses responsabilités. Dans un monde où l'analphabétisme demeure un mal à combattre, l'écrivain doit être l'avocat des pauvres, des syndicalistes; il doit être à l'écoute des faibles. En tenant compte de l'imaginaire populaire, il doit être accessible et ouvert,....
Dans le volet des réponses aux questions, Ben jelloun a charmé son public par ses propos aussi sarcastiques que didactiques. Il est allé sans faux fuyant droit aux réponses en passant par son point de vue sur l'accommodement raisonnable qui est un débat d'actualité au Québec; Sur ce point il faut apprendre aux immigrés les droits et devoirs de la société dans laquelle ils arrivent; le foulard par exemple est une prise de position idéologique et politique et on ne peut imposer son port aux personnes qui nous accueillent. Il a entre autres précisé que la séparation de la religion et de l'Etat est le seul gage d'une laïcité vraie. garantir les droits et libertés publiques implique la liberté pour chaque individu de choisir le mode de vie qui lui convient y compris sa foi. Il a estimé que la sociologie et la psychologie ne sont pas bonnes pour la société (quid? Lui seul sait de quoi il parle). Mais il a retenu que l'écrivain doit dire les choses qui dérangent et non celles qui charment. Il a estimé que dans ses ouvrages, il respecte le triptyque: écrivain-enfance-pédagogie. Il faut enseigner aux enfants l'amour, la tolérance, le dialogue et la paix. Et c'est que l'on manque par exemple d'enseigner aux enfants israéliens et palestiniens. Enfin l'écrivain entre dans l'universel lorsque le particulier qu'il écrit peut traverser les frontières car l'universel c'est le particulier moins les frontières.
Cette soirée littéraire fut un grand moment à l'école de ben jelloun dont les écrits sont une véritable instruction pour le citoyen de l'universel.

excursion

Dans moins de 05 heures, je pars en excursion en même temps que tous les étudiants de l'Université Senghor. Organisée par l'administration, cette excursion nous permet de découvrir l'Egypte dans tous ses aspects. Et cette excursion porte sur u trois sites dont le plus important pour moi est le mont Sinaî, d'ailleurs, l'excursion n'a-t-elle pas pour thème"sur les traces de Moïse"?
Bon j'espère et j'en suis sûre ce sera un grand moment spirituel.

Avec des camarades de la spécialité, on a décidé de produire un documentaire de 26min car nous voulons marquer cet événement de façon indélébile dans notre vie après senghor.
Que DIEU soit loué car c'est une véritable grâce que de marcher sur les traces de Moïse!

vendredi 12 décembre 2008

Pour le soutien au livre et à la lecture

Culture

Mme ADO, présidente de l'ONG children of Africa vient de poser un acte fort en faveur de la promotion du livre et de la lecture en Côte d'Ivoire. En effet, un bibliobus vient d'être offert par son ONG dans le but d'encourager la lecture chez les tout petits. Cet acte quoique teinté d'ambitions politiques avérées est à saluer et à encourager. Ainsi, les enfants d'Abobo d'abord puis des différentes communes du district d'Abidjan verront circuler cette bibliothèque ambulante dont le fonds est estimé à 500 documents textuels, non textuels et filmiques pour une valeur totale de 80 millions de FCFA. Les enfants ont là l'aubaine de se rapprocher du livre, valeur fondamentale à leur épanouissement socioculturel.
La Côte d'Ivoire connaît d'énormes difficultés dans sa politique du livre et mérite que les acteurs sociaux à la base puissent s'impliquer pour améliorer la situation encore léthargique.
Cet acte pose la problématique de la recherche à l'essentiel. En effet, pour ce pays en voie de développement, l'objectif primordial demeure la sortie de cette situation de sous-développement mais surtout la sortie de la crise que connaît actuellement le pays. Quel est l'essentiel pour nous? Est-ce la conquête et l'exercice du pouvoir ou l'amélioration de nos conditions d'existence? Est-ce le verbalisme creux à gorge déployée à toutes les sphères de a vie publique? On se focalise sur des débats qui n'en valent pas la peine et la pauvreté demeure la chose la mieux partagée à tous les niveaux.
En tant que professionnel du livre, je salue ce geste qui permettra à plus d'un enfant de savourer les joies de la lecture et d'éviter, par la connaissance acquise dans les livres, de grandir dans le faux, le mal et le laid.
Ce genre d'actes, vraiment on en redemande. C'est une belle leçon adressée à tous les citoyens ivoiriens. Chacun à son humble niveau et fière de son statut social peut contribuer au bon-vivre ivoirien, apporter sa pierre à l'édifice sans pour autant désirer la magistrature suprême.

lundi 8 décembre 2008

sommes-nous prêts pour la paix?

Je me pose très souvent cette question car quand je lis la situation de mon pays, je me demande vraiment si nous sommes prêts pour la paix en côte d'ivoire?
Le débat politique pendant est celui du désarmement des rebelles avant ou après les élections. Sans entrer dans des considérations politiciennes, la question se pose de savoir si l'on peut valablement organiser des élections avec des individus armés de l'autre côté de la ligne de front?
A entendre, ADO l'accord politique de ouaga n'a jamais parlé de désarmement mais de cantonnement. Or le point 5.2 de cet article dispose clairement que l'on procèdera à la réunification, au désarmement et aux élections. En outre, tous les autres accords auraient réussi si les assaillants avaient accepté selon leurs termes de désarmer.
Une personnalité ivoirienne disait: "un pied dedans, un pied dehors, c'est dehors". Le processus a commencé en accusant la bonne foi des protagonistes de la crise ivoirienne et il faut aller jusq'au bout. Les rebelles ne vont pas se laisser prendre au piège de la France encore une fois. Cette france dont nous les ivoiriens connaissions l'implication dans cette crise au plus haut degré.
Pour la paix en Côte d'ivoire, il faut désarmer, et nous ivoiriens levons-nous pour réclamer le désarmement car la France ne nous lâchera pas vu notre position stratégique en Afrique de l'ouest. Et cette situation n'est pas prête de venir à son terme mais on en sortira vainqueurs et grandis.
Vaillants patriotes continuons la lutte!

Profanation, Sacrilège!!!

Voilà bientôt trois jours que la Grèce chemine sens dessus-dessous. La mort d'un adolescent survenu après admonestation par un agent de police est parue comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase. En effet, des milliers de personnes en Grèce et même en Allemagne sont depuis lors descendus dans les rues pour protester; lesquelles protestations occasionnent des affrontements avec les forces de l'ordre.
Aujourd'hui, à l'instant même, les manifestations ont pris une telle ampleur que la bibliothèque nationale et le ministère des affaires étrangères sont en feu parce que incendiés par les manifestants décidément jusquauboutistes.
Quoi de plus normal que d'exprimer son ras-le bol de surcroît face à une situation qui met à mal les principes de la démocratie. Car dans une démocratie, la bonne et la vraie, très rare sous nos cieux, au nord comme au sud, les forces de l'ordre ont pour mandat premier d'assurer la protection des biens et des personnes et non de porter atteinte à leur intégrité physique ou morale. On est porté à croire, vu l'intensité de la réaction que ce genre d'événements sont légions; si ayant recours aux antécédents les cas s'avéraient être légions.
Mais sacrilège des sacrilèges!!! Toute lutte doit être pensée. Car a-t-on bien pensé la lutte quand on s'en prend à la bibliothèque nationale Mémoire pensante, formante de la collectivité nationale? Deux axes parmi tant d'autres peuvent être retenus:
- Bibliothèque nationale comme un temple du savoir. C'est en effet le lieu qui berce notre intelligence et la façonne dans son évolution. On y puise les ressources nécessiares à notre épanouissement culturel et social et la grèce doit se vanter d'être le berceau de la philososphie mais où sont-ils les tenants du stoïcisme?
-Bibliothèque comme res publica c'est-à-dire la chose publique qui appartient à tous et qui existe aux fins de la ommunauté. Pas une simple biblothèque mais la bibliothèque nationale de toute la grèce; bibliothèque qui appartient aux anciens comme aux nouveaux, aux ascendants comme aux descendants, aux hommes nés comme aux femmes à naître. Elle est le bien de la nation car tout un chacun contribue à son fonctionnement.
On le voit bien les grecs aiment incendier les bibliothèques. Après Alexandrie il y a des lustres, c'est la nationale et puis quoi encore pour demain?