De nombreuses activités de tous ordres sont prévues pour le dernier semestre de l'année. C'est le cas du Salon International des Industries Culturelles d'Abidjan (SIICA 2010) que coordonne l'Agence Ivoirienne de Coopération Francophone, la structure dans laquelle je suis en service sous la tutelle du Ministre de la Culture et de la Francophonie. Cet événement prévu pour le mois de novembre 2010, pose la problématique de l'effectivité de sa tenue dans un contexte d'élections présidentielles.
Dans l'analyse que l'on peut faire de cette situation, je voudrais me situer à deux niveaux: d'abord sur celui du SIICA 2010 et ensuite sur celui des élections.
En me situant sur le SIICA 2010, les élections sont considérées comme un risque pays. En effet, l'environnement d'un projet culturel dans le sens d'un bunchmarking doit être passé au crible des impacts de tous les événements qui le composent. Ainsi, outre les activités culturelles du genre salon et marché de la culture, il la période électorale qui est très agitée et mouvementée. En effet, l'acceptation d'un résultat faisant d'un candidat le vainqueur, est-elle toujours partagée par les opposants politiques. En cas de non acceptation, la crainte de tumultes, je dirai, de désordre, de manifestations violentes et même de guerre civile achève de décourager les potentiels visiteurs de notre si beau pays. Il en découle que si le SIICA et les nombreuses activités du genre, ne se réalisent pas, des conséquences seront néfastes pour l'avenir de ce pays, et ce, à divers niveaux:
- au niveau politique, l'enlisement de la crise va créer une forte tension entre les partie politiques.
- au niveau institutionnel, la désobéissance et la perte de légitimité des instituions de la république sera difficile à gérer.
- au niveau économique, le manque à gagner pour l'État et la perte de revenus issus des activités non réalisées ou bloquées sans oublier l'accroissement de la pauvreté.
- au niveau social: le chômage, l'élévation du taux de criminalité, les problèmes de voiries, de logement et dislocation des familles va s'accentuer.
- au international: la détérioration des termes de l'échange pour la Côte d'Ivoire qui ne sera plus une destination fiable,la perte de confiance, le discrédit et la rupture des relations avec le monde extérieur pour ne pas dire isolement.
Autant de raisons qui nous poussent à parler de la nécessité de la tenue du SIICA 2010 car en cas de report, il n'est pas exclu que l'on retrouve les élections sur notre chemin. Aussi, les dépenses engagées peuvent se révéler un gaspillage parce que ne pouvant entrer dans les fonds.
Mais en situant au niveau des élections, il est bon de se rappeler que la Côte d'Ivoire qui fête fièrement, sereinement et sobrement son cinquantenaire, a connu 8 années d'une guerre qui lui a été imposée injustement par la France avec l'aide malheureuse du Burkina Faso. mais le pays a tenu et continue de tenir car des lendemains meilleurs vont s'annoncer. Les élections sont primordiales et je dirai qu'elles ont un droit de préemption et une priorité absolue sur n'importe quel événement pris en tant qu'activité sociétale. Ces ions de 2010 que les ivoiriens attendent de tout cœur sont le lieu de réconcilier la Côte d'Ivoire avec elle-même. les activités vont reprendre leur cours et l'économie sera relancée. Il faut en finir avec cette situation qui nous fatigue tous et hypothèque notre avenir. Le SIICA 2010 ne devient qu'un élément parmi tant d'autres pour ne pas dire un épiphénomène car sa pérennisation dépend de la stabilité de notre pays.
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