Quand aurons-nous en Afrique des espaces de reconnaissance et de légitimation du livre et partant des écrivains africains ?
Cette question restée en suspens lors de notre précédent article mérite réflexion. En effet au regard des conventions internationales et des conventions africaines notamment la charte culturelle de l’Afrique de 1976, les Etats africains furent invités à créer les cadres d’expression de la culture africaine par l’infrastructuration nationales et panafricaines. Si dans le domaine des arts du spectacle, du cinéma et de la musique on a de quoi se réjouir, force est de constater cependant, qu’à ce jour aucun espace de référence panafricain n’existe pour le livre. Au sein des Etats, les grandes rencontres autour du livre accompagnés de prix littéraires existent, mais leur notoriété reste faible.
Aujourd’hui encore, les espaces du livre et les grands prix littéraires récompensant les écrivains africains sont au nord. Les salons du livre africain (Genève, Paris), le grand prix littéraire d’Afrique noire qui récompense les auteurs africains de langue française -une initiative de la francophonie- le prix Renaudot, Goncourt et le prix Nobel de littérature, se préoccupent mieux que les Africains de légitimer les écrivains du berceau de l’humanité. Recherchons-nous toujours une labellisation venant du nord ? A quand le salon africain du livre dans un pays africain ?
Dans Cet univers de mondialisation, l’Afrique a beaucoup à offrir pour une interconnexion culturelle effective et l’une des offres c’est le livre. Il est temps de sortir de nos Etats, de nos micro-nationalismes pour un nationalisme africain. Il est temps que l’art et la culture soient au cœur des politiques de développement des gouvernements africains. Et pourquoi pas un grand littéraire mondial en Afrique.
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