mercredi 24 février 2010

RES PUBLICA



Pas encore de gouvernement

A la suite d'un constat du dysfonctionnement de la Commission Électorale Indépendante (CEI), le Président de la République, SEM. Laurent GBAGBO a dissous cette institution ainsi que le gouvernement.

Après moult tractations,sur la réinstallation desdites instituions, l'on est à moitié parvenu à avoir un gouvernement; En effet, sur les 27 ministres que compte SORO 2 c'est-à-dire le second gouvernement avec à sa tête le premier Ministre Guillaume SORO, issu des forces de la rébellion armée, 16 postes ont été pourvus. Il en reste 11 et l'on est encore dans l'impasse car l'opposition continue de réfléchir sur sa probable entrée au gouvernement.

Cet état de choses invite à un certain nombre de réflexions:

- D'abord, la décision du Chef de l'Etat de dissoudre les deux instituions susmentionnées à occasionné une violence gratuite. Le lot de celle-ci n'est pas différent de ce qu'a connu le pays depuis ces dernières décennies: Morts d'hommes, blessés, incendies d'édifices publics et privés, destructions de biens publics, perturbations de la vie et des activités en divers endroits du pays. Tout cela pour quel résultat? Je dirai pour rien car les choses sont les mêmes, la CEI est dissoute, le gouvernement est en voie de reconstitution et les élections ne sont pas pour maintenant.

- Ensuite,le retard accusé par une telle situation est notable car la Côte d'Ivoire depuis un bon moment ne fait que reculer alors que la logique en ce domaine est d'avancer pour plus de développement et de bien-être des populations. Les jeunes sont utilisés comme bétail de rue et bétail électoral pour satisfaire le désir de déstabilisation de ce pays par des gens sans foi ni loi qui n'ont d'autres projets de société que leur ventre.

- Enfin pour nous qui avons pour ambition de contribuer au développement du secteur culturel en Côte d'Ivoire, nous sommes bien déçus de voir que le premier responsable de ce département a encore changé et ce, au gré des péripéties politiques auxquelles nous sommes soumis dans nos républiques du Sud. Des projets de grande envergure comme les journées de la francophonie vont se dérouler dans un univers morose qui n'apportera peut-être pas la bonne intelligence du futur Ministre quand on sait que très peu sont les spécialistes de ce domaine qui sont aux rênes. Un projet de grande révélation pour la Côte d'Ivoire qu'est le Salon International des Industries Culturelles d'Abidjan prévu pour le mois de novembre 2010, risque de ne point voir de réalisation si le prochain boss n'y comprend guère les enjeux pour la Côte d'Ivoire et l'Afrique. Fort d'être le parent pauvre de toute la vie sociale ivoirienne, la Culture a encore de durs labeurs au pays des éléphants.

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