Les actions se perçoivent à plusieurs niveaux :
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Au niveau de l’investissement, il trouver des
leviers indispensables pour financer le
secteur culturel. On sait que jusqu’en 1980, la Côte d’Ivoire comptait 87
salles de cinémas réparties sur toute l’étendue du territoire national. Mais
aujourd’hui, elle n’en compte que 6 avec 3 salles qui fonctionnent au ¼ de leur
capacité de diffusion. Dans un pays où le budget du Ministère en Charge de la
Culture est égal à 0,10% du budget national, il est difficile d’investir mais
pas impossible. Il s’agit de mener des actions peu coûteuses mais à fort impact
social basées sur le développement de la culture et des arts populaires. Il
faut donc dégager des lignes budgétaires beaucoup plus fortes, pour booster le
secteur privé de la culture qui a besoin d’un souffle nouveau en termes d’appui
budgétaire.
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Au niveau statistique, il faut mener des études sur
chaque secteur de la culture et des arts afin de ressortir leur contribution au
PIB et leur impact sur le bien-être des populations. Cela donnera lieu à la
naissance d’un observatoire des arts et la culture animé et dirigé par des
professionnels chevronnés dans le domaine des statistiques qui revêtent une
particularité avérée comme le démontre si bien le cadre de l’UNESCO pour les
statistiques culturelles. Ces statistiques pourront renseigner sur la
production artistique, établir le profil des agents socio-économique, connaître
la consommation des produits, planifier la production, ajuster la distribution,
exporter, mesurer les retombées des politiques, réviser les stratégies,
produire des analyses et encourager les mécènes.
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Au niveau institutionnel, il faut mettre sur pied
des structures capables d’agir sur chaque maillon de la culture à travers la
création par exemple, de la Société Ivoirienne pour le Développement des
Entreprises Culturelles (SIDEC) à l’image de la SODEC, qui a marqué une
véritable révolution dans l’univers culturel mondial. Il faut aussi développer
la création des infrastructures de la culture avec beaucoup d’espaces
d’expressions et de diffusion des arts en vue de permettre aux créateurs et aux
créatifs de point périr avec leurs œuvres reléguées aux calandres grecques.
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Au niveau réglementaire, il faut un code culturel
pour définir des règles de droit pour l’organisation de la vie culturelle en
Côte d’Ivoire. Les lois sur le droit d’auteur doivent être révisées et adaptées
à la situation des réalités du pays et doivent tenir compte de l’évolution
technologique qui se fait à une vitesse exponentielle. Les textes ne doivent
pas se résumer aux reliques juridiques de l’héritage colonial, mais doivent
prendre appui sur le vécu quotidien des différents acteurs et la sensibilité de
leur secteur.
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Au niveau organisationnel, il est important
d’organiser les opérateurs culturels ou les aider à s’organiser. Créer et
resserrer le lien social et dynamiser le tissu professionnel. Ils doivent
devenir à la fois une force de pression et de proposition pour le bonheur des
créateurs.
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Il faut renforcer les actions de terrains car la
culture ne se bâtit dans les quatre murs d’un bureau administratif. Il faut
être en contact avec les populations pour connaître leurs besoins en matière de
culture pour les satisfaire.
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