lundi 5 novembre 2012

III- ACTIONS A MENER POUR REALISER LE POTENTIEL DU SECTEUR CULTUREL IVOIRIEN


Les actions se perçoivent à plusieurs niveaux :
-          Au niveau de l’investissement, il trouver des leviers indispensables pour  financer le secteur culturel. On sait que jusqu’en 1980, la Côte d’Ivoire comptait 87 salles de cinémas réparties sur toute l’étendue du territoire national. Mais aujourd’hui, elle n’en compte que 6 avec 3 salles qui fonctionnent au ¼ de leur capacité de diffusion. Dans un pays où le budget du Ministère en Charge de la Culture est égal à 0,10% du budget national, il est difficile d’investir mais pas impossible. Il s’agit de mener des actions peu coûteuses mais à fort impact social basées sur le développement de la culture et des arts populaires. Il faut donc dégager des lignes budgétaires beaucoup plus fortes, pour booster le secteur privé de la culture qui a besoin d’un souffle nouveau en termes d’appui budgétaire.

-          Au niveau statistique, il faut mener des études sur chaque secteur de la culture et des arts afin de ressortir leur contribution au PIB et leur impact sur le bien-être des populations. Cela donnera lieu à la naissance d’un observatoire des arts et la culture animé et dirigé par des professionnels chevronnés dans le domaine des statistiques qui revêtent une particularité avérée comme le démontre si bien le cadre de l’UNESCO pour les statistiques culturelles. Ces statistiques pourront renseigner sur la production artistique, établir le profil des agents socio-économique, connaître la consommation des produits,  planifier la production, ajuster la distribution, exporter, mesurer les retombées des politiques, réviser les stratégies, produire des analyses et encourager les mécènes.

-          Au niveau institutionnel, il faut mettre sur pied des structures capables d’agir sur chaque maillon de la culture à travers la création par exemple, de la Société Ivoirienne pour le Développement des Entreprises Culturelles (SIDEC) à l’image de la SODEC, qui a marqué une véritable révolution dans l’univers culturel mondial. Il faut aussi développer la création des infrastructures de la culture avec beaucoup d’espaces d’expressions et de diffusion des arts en vue de permettre aux créateurs et aux créatifs de point périr avec leurs œuvres reléguées aux calandres grecques.

-          Au niveau réglementaire, il faut un code culturel pour définir des règles de droit pour l’organisation de la vie culturelle en Côte d’Ivoire. Les lois sur le droit d’auteur doivent être révisées et adaptées à la situation des réalités du pays et doivent tenir compte de l’évolution technologique qui se fait à une vitesse exponentielle. Les textes ne doivent pas se résumer aux reliques juridiques de l’héritage colonial, mais doivent prendre appui sur le vécu quotidien des différents acteurs et la sensibilité de leur secteur.

-          Au niveau organisationnel, il est important d’organiser les opérateurs culturels ou les aider à s’organiser. Créer et resserrer le lien social et dynamiser le tissu professionnel. Ils doivent devenir à la fois une force de pression et de proposition pour le bonheur des créateurs.

-          Il faut renforcer les actions de terrains car la culture ne se bâtit dans les quatre murs d’un bureau administratif. Il faut être en contact avec les populations pour connaître leurs besoins en matière de culture pour les satisfaire.
       

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