Décrétée
colonie française en 1893, la Côte d’Ivoire obtient son indépendance le 07 Août
1960 avec un régime sinon ″présidentiel″, à tout le moins présidentialiste.
C’est un Etat de l’Afrique occidentale qui a une superficie de 322 462 km2.
A ce jour, elle compte « 30 régions, 58 départements, 243
sous-préfectures et 197 communes. Depuis 1983, la capitale est Yamoussoukro et
Abidjan demeure la principale ville du pays. Inégalement répartie, la population
évaluée à environ "23 millions d’habitants" est plus concentrée dans
le sud ; elle est une mosaïque de 70 ethnies avec une population
d’immigrés estimés au 1/3 de sa population et le français est la langue
officielle » (tlfq.ulaval.ca, 2008). Avec « 5300 km de route bitumée,
l’agriculture occupe 60 à 65% de la population active ; le taux de
scolarisation varie entre 42,4% et 83,4% et le taux de scolarisation des filles
dans certaines zones est de 33% »
(Sylla, 2007 pp.11-12). Après une croissance économique dans les vingt
premières années de son indépendance due à la bonne tenue des cours du café et
du cacao, le pays connaît une crise économique dans les années 80. Mais c’est
surtout l’année 1999 qui va marquer les bouleversements de cette jeune
république ; en effet, un coup d’Etat plonge la Côte d’Ivoire dans une
période d’instabilité dont le fait marquant sera la crise politico-militaire de
Septembre 2002 avec pour conséquence la partition du pays en deux zones :
le nord occupé par les rebelles appelés forces nouvelles et le sud par les
forces gouvernementales avec à leur tête, le président légitimement élu. Les
tentatives de résolution du conflit ivoirien entamées à Dakar, Lomé, Linas-Marcoussis, Accra,
Pretoria demeurées infructueuses, il a fallu attendre 2007, pour que les
accords de Ouagadougou signés par les seuls protagonistes enclenchent le
processus de paix encore soumis à des difficultés. L’élection présidentielle de
2010 a donné lieu à une violente crise post-électorale. Mais aujourd’hui, avec
la reconnaissance de la victoire du Président Alassane OUATTARA, l’accalmie est
revenue et le pays semble amorcer une relance économique (plus de 8% de
croissance en 2012) avec l’aide de la communauté internationale
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it d’auteur en tant que principale
rémunération des créateurs intellectuels. Mais le décret N°81-232 du 15 Avril
1981 avait déjà créé le Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA) qui
bénéficie d’un monopole de gestion du droit d’auteur.
L’édition quant à elle implique,
outre le MCF, le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) et le Ministère
de l’Intérieur (MI) car, le livre en tant qu’objet culturel est aussi un bien
économique qui fait appel aux notions de droit privé et de fiscalité. Cela
s’inscrit dans les accords ratifiés par la Côte d’Ivoire dans le cadre de
l’UEMOA ; lesquels reprennent les protocoles de Florence et de Nairobi
relatifs à l’exemption des droits de douane et la simplification des formalités
administratives sans oublier la baisse de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). C’est aussi
le cas du code général des impôts qui exempte de Taxe sur les Prestations de
Services (TPS), les livres, les disques et les phonographes.
Le dépôt légal quant à lui, est
régi par le décret N° 62-28 du 02 Février 1962, et relève non plus du MCF, mais
du MI.
Les bibliothèques et les centres
de documentation sont présents aussi bien dans l’administration publique que
dans l’administration privée. C’est
surtout dans le cadre de partenariats avec l’Agence Intergouvernementale de la
Francophonie (AIF) devenue Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)
en 2005, et la coopération française d’une part que vont naître les centres de
lecture et d’animation culturelle (CLAC) et d’autre part, avec le programme
d’appui au développement culturel (PADEC) pour la création de bibliothèques et
centres de prêts (BCP). Le décret N°86-448 du 25 Juin 1986 conjointement signé
par le Ministère des Affaires Culturelles, le MEF et le MI transfère
compétences aux communes pour la création d’équipements et la gestion de
certains établissements culturels tels que les bibliothèques, centre culturels,
musées, etc. Les bibliothèques vont naître aussi dans le cadre du projet BAD
dont le volet documentation est le PARMEN, né à la suite d’une convention
entre le MEN et la Banque Africaine de
Développement.
Le caractère particulier du livre
fait de sa gestion un compromis entre le MCF et d’autres ministères. Le décret N°2001-153
du15 Mars 2001 portant organisation du MCF confère à celui-ci la responsabilité
de la politique du livre en Côte d’Ivoire. S’appuyant sur la Direction du Livre
et de la lecture (DLL), il détermine les actions à mener. Il y a aussi la
Bibliothèque nationale organisée par le décret N°71-434 du 10 Septembre 1971
qui recueille, conserve et diffuse toute production imprimée nationale. Le cas
du Centre National du Livre (CNL) est souvent évoqué mais il n’a jamais
fonctionné de façon effective et ses missions se résument à être un organe de
suivi des résolutions et de promotion du livre et de la lecture par la
recherche de financement. On ajoute à cela le Ministère de la Formation
Professionnelle et le MEN dont la direction de la pédagogie et de la formation
continue gère toute la chaîne des manuels scolaires selon l’arrêté N°
0025/MEN/CAAB du 28 Février 2001.
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