vendredi 19 novembre 2010

De l'action prophétique à la restauration







Du 15 au 17 octobre dernier, s'est tenu à l'Eglise Evangélique Internationale Foursquare d'Adiaké un programme dont le thème est le titre du message avec pour invité l'évangéliste Douza, missionnaire et Président de l'Eglise Foursquare de Guinée Bissau.

Ce programme a eu pour objectif de révéler les sources des oeuvres des ténèbres et de les détruire car le combat se fait à la source. Les oeuvres des ténèbres prennent leur source dans les rivières, les grottes mariales, les rochers, les pierres, les statues, les cimetières, les forteresses, les maisons inachevées, les bois,.... Il est donc important pour un chrétien et partant pour une Eglise de briser les oeuvres des ténèbres et de les déconnecter de leur source.

Il faut en outre, poser des actions prophétiques dans la localité où on habite et vivre une vie d'intense sanctification car il y a des représailles. Il faut identifier les figures géométriques avec lesquelles le diable travaille et briser les lignes ley de l'ennemi et affaiblir ses sources d'approvisionnement.

A travers des enseignements, des séminaires de formation, une croisade d'évangélisation et un culte spécial, le peuple de DIEU a pu connaître des moments de délivrance et six personnes ont donné leur vie à Christ.

DIEU bénisse son serviteur et son Eglise d'Adiaké!

jeudi 18 novembre 2010

Choix du candidat et vote

Aujourd'hui plus qu'hier, je me pose des questions sur les critères qui vont militer en faveur du vote de tele ou tel candidat à l'élection présidentielle au soir du 28 novembre 2010.

Depuis 1990, un certain discours ivoiritaire s'est fait jour dans notre pys avec en toile de mire le candidat du RHDP qui alors apparaissait aux ivoiriens comme un quidam. ce discours s'est enraciné et s'est même cristallisée sous le régime PDCI de Konan BEDIE. On n'oubliera pas les mandats d'arrêt internationaux et le code foncier rural et les documents falsifiés exhibés à l'époque.

Avec Laurent GBAGBO, la nation ayant pris acte de ce fait divers a décidé d'avancer en eau profonde pour son développement.Malheureusement, 2002, reste un souvenir noir dans la mémoire collective.

A ce jour, chaque candidat essaie de présenter un programme de gouvernement et un projet de société qui tiennent compte de la nation ivoirienne dans sa diversité. Mais à l'analyse du discours des candidats opposants, le concept ivoiritaire fait son grand retour. Les ivoiriens sont dans une situation telle qu'ils refuset de voir les rênes de leur pays tenues par un gnac d'origine et cela est symptomatique du désir de vaincre le signe indien une fois pour toutes. Les déclarations ont commencé et se poursuivent et les campagnes pour le second tour commencent le samedi à minuit.

Même les religieux se mêlent à la danse car j'ai entendu des pasteurs irresponsableset déviationnistes se lancent dans ce genre dde discours ivoiritaires pour enflammer les églises. Shame unto them! Aussi les immams terrorristes et braqueurs scandent le vote obligatoire de tel candidat au nom de la religion, ce qui est criminel. C'est le religieux qui doit éclairere le politique et non être manipulé par lui.

Wait and see!

Occupation de l'espace





A la faveur des élections présidentielles 2010 en Côte d'Ivoire, les différents candidats, dans leur campagne ne se sont pas gênés au niveau des affiches dans l'espace. En effet des affiches les unes aussi grandes que les autres ont pavoisé les diférentes artères du district d'Abidjan. Et les plus grands comme on les appelle ont fait preive d'une véritable démonstration de force. pour moi qui séjourne à adiaké, je vois très peu d'affiches de ce genre; mais en venat à Abidjan pour le travail chaque semaine, je contemple toujours ces espaces qui font l'objet de conquêtes par les plus riches. Chacun a les moyens de sa politique, car les candidats les moins forts estiment qu'avec cet argent dépensé dans ces suports de com, on peut déjà commencer à guérir la Côte d'Ivoire de la pauvreté dont elle souffre.
Toutefois, d'un point de vue sociologique, on ne nie guère les effets de telles campagnes de com car les résultats du premier tour de l'élection présidentielle montrent que les deux candidats les plus en vue médiatiquement, sont qualifiés pour le second tour.
Il s'agira pour les cellules de com de déployer cette fois-ci toute l'armada nécessaire à la victoire des candidats et des chapelles politiques.
Gbagbo et Ouattara, ce duel qui fut latent dans les années 90, fut ouvert en 99 et hors limite en 2002. La nation ivoirienne doit trancher une fois pour toute sur ce symbole de polémyque qu'est ADO.
Restons à l'coute!

lundi 25 octobre 2010

Elections et civisme

J'ai un voisin de face qui a mis sur son mur l'affiche de son candidat à l'élection présidentielle. Quand il s'est réveillé ce matin cette affiche était déchirée.

Il a ragrdé ma maison avec suspicion car également sur mon portail se trouvent plusieurs affiches de mon candidat qui n'ont pas été touchées.

Je ne saurais me rabaisser à jouer à ce jeu macabre car chaque citoyen a le droit d'afficher son appartenance et cela doit être respecté pour le bon équilibre de la campagne d'abord et celui du vote ensuite et enfin celui de la victoire.

mercredi 20 octobre 2010

ELECTIONS ET MENSONGES

La période des élections générales, sous tous les cieux, se caractérise par une effervescence à nulle autre pareille. En effet, les chapelles politiques avec à leurs têtes les leaders, affûtent leurs armes et affinent leurs théories pour séduire et conquérir le maximum d'électeurs acquis à leurs causes.

C'est au cours de cette période, que les programmes de gouvernement et les projets de société, dans leur plus grande opulence, sont présentés aux populations : pluies de milliards, écoles gratuites, créations d'emplois, disparution ou éradication de la pauvreté, soins médicaux gratuits, métros, tramways, ports secs, cacao sur la lune, café sur le soleil,hévéa sur jupiter pour une baisse du coût de la vie, grand Abidjan, petit paris, nouveau New York, matelas électrifiés, eau courante portable, ....;

Les arguments s'en vont et s'entrecroisent au gré des inspirations nourries par les intérêts mercantilistes. Car, pour les principaux leaders qui s'affrontent, sans compter les figurants qui font office de fantoches, il n'y a et il n'y aura rien de nouveau sous le soleil. Leur différents passages aux rênes de pays, est la seule preuve qui se peut invoquer pour réfléchir sur la véracité des propos de campagne.

On le sait, en matière d'élections, les promesses n'engagent que ceux qui y croient. C'est dire qu'on ne peut choisir un candidat sur la base de ses allègations sommes toutes mensongères, mais sur la base du travail effectué lors de son mandat électif. Et Sarkozy ne dira pas le contraire quand trois millions de ses concitoyens dans toute la France décrient et dénoncent son plan de réforme des retraites. Le peuple est-il vraiment en phase avec lui-même car Sarkozy a été élu sur la base de ce programme de réformes.

En définitive, un point important à souligner: celui de maturité du peuple. Selon Arthur Koestler, dans son ouvrage, le zéro et l'infini, il précise et je cite: "la maturité d'un peuple consiste en sa capacité à reconnaître ses propres intérêsts. Le degré de maturité du peuple est donc proportionnel à sa capacité de choisir les dirigeants qu'il faut pour se développer".

Je me pose ainsi la question pour mon pays la Côte d'Ivoire: Est-on matures? Ivoirien, Ivoirienne, ne te laisse séduire par rien; que ce soit: l'argent, les postes, les biens matériels, les belles paroles,... car il y a beaucoup de mensonges actuellement; or, le diable est le père du mensonge. L'on risque de porter à la tête de notre pys un démon en chair si nous n'y prenons garde.

QUE DIEU BENISSE LA COTE D'IVOIRE!

mercredi 29 septembre 2010

EN ROUTE VERS LES ELECTIONS ?

La Côte d'Ivoire va certainement connaître un moment important de son histoire. En effet, le 31 octobre continue de sonner comme la cloche du retour de cette jeune république à la normalisation.

Après avoir passé 8 années de crise politico-militaire, la Côte d'Ivoire sembler avoir pris une décision ferme de mettre un terme à son instabilité qui l'a reléguée deux décennies en arrière. Au regard de l'évolution des armes idéologiques et politiques affûtées, les chapelles politiques s'avancent chaque encore plus dans la mouvance des élections; Des tournées et des visites d'Etat qui ont de véritables campagnes; des journaux partisans qui exposent les arguments de leurs leaders; des médias et des organisations professionnelles et syndicales qui présentent leurs contributions et des acteurs internationaux qui renforcent leur rôle d'observateurs et de facilitateurs sans oublier celui de ailleurs à tout bout de champ.

Bref, les élections en Côte d'Ivoire, quelle passion! quelle raison! quelles émotions!

Pour ma part, ces élections sont sécurisées par Jésus-Christ de Nazareth qui se choisira un président sorti des urnes et utile à la Côte d'Ivoire.

mardi 21 septembre 2010

HOMMAGE A AMEDEE PIERRE, LE DOPE NATIONAL

Le jeudi 16 septembre 2010 à 16 h a eu lieu, une dédicace du livre de René BABI dont le titre est: Amédée Pierre, le Dopé national, grand maître de la parole au Palais de la Culture Bernard B. DADIE .

Arrivés aux environs de 16 h, l'on s’est installés dans cette salle de sept-cent (700) places très peu occupée. Le maître de cérémonie, Monsieur YO Claude Armand Virgil a, d’entrée de jeu, précisé que la cérémonie comprenait six (6) actes et six (6) mélodies. Mais les différents points de cette cérémonie peuvent être présentés comme suit :

I- Les allocutions

II- Les interprétations de chants de l’artiste Amédée Pierre






I- Les allocutions

I.1. L’intervention du responsable de l’Espace Harmattan Côte d’Ivoire

Monsieur Etien N. Amon, responsable de l’Espace Harmattan Côte d’Ivoire, filiale de la maison d’édition l’Harmattan, éditeur de l’ouvrage, a affirmé qu’Amédée Pierre est non seulement un artiste mais aussi un nom consacré dans le milieu de la Culture et de la musique en Côte d’ Ivoire, à l’instar de Bernard B. DADIE dans le domaine de la littérature. En effet, sa mélodie est une véritable catharsis pour ceux qui l’écoutent tout comme le sont, les symphonies de Beethoven ou de Mozart. Amédée Pierre est un artiste toujours vivant avec la voix perçante.

A travers cette cérémonie de dédicace, l’Espace Harmattan nourrit comme objectifs de célébrer les symboles de la Côte d’Ivoire, partager les idées et transmettre le savoir aux générations futures. Toujours aux dires de l’éditeur, l’auteur, René BABI, a mis en éveil les qualités de l’homme d’abord et de l’artiste ensuite, et a fait confiance à l’Harmattan. C’est le lieu de remercier tous les auteurs ivoiriens qui ont accepté de se faire publier chez l’Harmattan et tous ceux qui désirent perpétuer l’héritage culturel quand on sait que le livre est à la fois un bien économique et un bien culturel.

L’éditeur a aussi remercié les personnalités présentes à savoir, entres autres, Monsieur le Ministre Mel Eg Théodore, Représentant le Président de la République de Côte d’Ivoire, le Professeur SERY BAILLY, Président de la Fondation MEMEL FOTE, Monsieur SERY KPA André, auteur de la postface du livre, Monsieur KOFFI Kossonou Paul Marie, Directeur de Cabinet représentant Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie, etc.

Il a en outre précisé, que l’Harmattan publie des ouvrages dans tous les domaines et toutes les matières, établit des conventions de partenariat et participe à l’équipement des bibliothèques. A ce jour, l’Harmattan a publié dix-neuf mille (19.000) auteurs, et dispose d’un stock de trente mille (30.000) ouvrages disponibles. Situé à Cocody Cité des Arts, l’Espace Harmattan Côte d’Ivoire, encourage à lire et particulièrement, à lire cet ouvrage de René BABI qui est vendu à quinze mille francs CFA (15.000) avec un CD (de 27 chansons de l’artiste), offert. Acheter cet ouvrage participe de son épanouissement personnel.

I.2. L’intervention de René BABI, auteur de l’œuvre

En commençant par remercier le public présent à cette cérémonie de dédicace, l’auteur fait une appréciation a posteriori de son ouvrage de 307 pages et peut même poser la question de savoir s’ il est facile pour un dida d’écrire une histoire sur un artiste bété ?

Selon l’historique faite par l’auteur, en effet, sa relation avec Amédée Pierre remonte à l’année 1958. Selon un témoignage, l’artiste alors âgé de vingt et un (21) ans, séduisait son public par la qualité de ses chansons tirées du riche terroir ivoirien et africain sans oublier les parfaites interprétations de morceaux français.
Entre temps, en 1969, le Mouvement des Elèves et Etudiants de Côte d’ivoire (MEECI) connaît un accouchement par césarienne et des leaders de jeunesse comme Laurent GBAGBO sont emprisonnés.

Au niveau médiatique et culturel, l’on note l’absence sinon la marginalisation de la musique ivoirienne sur les médias internationaux et même ceux de la Côte d’Ivoire au profit de la musique zaïroise, guinéenne, ghanéenne, etc. Selon l’auteur, une femme doit aimer, apprécier et valoriser son propre enfant, car personne ne le fera à sa place. Cette situation crée chez Amédée Pierre, un dépit qui l’amène à s’engager pour la valorisation de la musique ivoirienne. Il participera en tant qu’artiste ivoirien, à sixième sillon et Côte d’Ivoire Label, des concours phares de l’époque.

La thématique des chansons d’Amédée Pierre a aussi motivé l’auteur dans ses travaux d’hommage à l’artiste. Il s’agit de la précarité de la vie, de la mort, de la trahison, de l’amour, de la politique, de la paix et bien d’autres faits de société. Il chante en langue bété, dida, gouro, ashanti, française, etc.

Auteur-compositeur, Amédée Pierre est un guitariste, musicien, historien, sociologue, philosophe, poète,… Il est comme un rossignol, le Dopé, le Dopé national. C’est un artiste hors norme qui mérite d’être célébrée et d’être respecté. Avec ce livre produit, l’auteur comprend la lutte de l’artiste qui s’est faite à l’image de celle de Laurent GBAGBO. Il ne faut pas se payer le complexe du nègre; en effet, Amédée Pierre a décomplexé la musique et les auteurs ivoiriens. Aujourd’hui, " l’Ivoirien ne doit pas accepter que sa nuque touche le sol car, quand la nuque touche le sol, c’est la défaite voire, la mort".

I.3. L’intervention de Agnès KRAIDY, critique littéraire

Pour Agnès KRAIDY, Amédée Pierre, qui possède un répertoire riche et varié, s’apprécie et s’exprime sur tous les sujets concernant l’Homme. Il parle de honte ; en effet, la honte en public tue. La portée philosophique de son œuvre renvoie l’Homme à sa finitude. Il parle de la chute fatale, En effet, la nuque a touché le sol. C’est le drame et la douleur de la mort d’un être cher.

Le livre de René BABI est inclassable mais il offre l’occasion de comprendre les chansons d’Amédée Pierre alors que l’on dansait ces chansons sans les comprendre. D’une profondeur allégorique, certaines de ses chansons renvoient à la crise de 2002 ; son pays a toujours été un sujet d’inspiration.

Le maître de la parole naît en 1937. Sa légende personnelle semble commencer par le nom « Doudou Digbeu ». Dopé, véritable rossignol, il devient le père de sa mère car il porte le nom de son oncle maternel.

Malgré les fautes topographiques, on note que l’auteur est passionné de culture et cherche à faire comprendre au lecteur, les chansons d’Amédée Pierre. Il y a une complicité entre les deux hommes. L’auteur fait connaître l’histoire de l’artiste en vue de briser les barrières culturelles, d’apprendre à comprendre ce qui vient d’ailleurs et de montrer l’avenir de notre nation, une nation riche de sa diversité.
La qualité de cet ouvrage est renforcée d’abord par la préface du Professeur SERY BAILLY, ensuite par la beauté linguistique et poétique. C’est le lieu de souhaiter la création d’une fondation Amédée pierre car Amédée Pierre est ouverture sur le monde.

I.4. L’intervention de Amédée Pierre, artiste chanteur

En remerciant les personnalités présentes et les représentants de certaines personnalités empêchées, Amédée Pierre a précisé que, quand on donne le micro à un artiste, c’est pour chanter. Il ajoute qu’il a fait la connaissance de Paris en 1958 ; constatant le manque de promotion et de visibilité de la musique ivoirienne, il décide de donner à la Côte d’Ivoire une identité musicale. Il crée un groupe qui s’appelle initialement, « Amédée Pierre et sa bande ». Un de ses amis ghanéen du nom de Moïse, lui propose le nom de « ivoir-star ».Il garde ce nom avec pour défi de donner une vie à la musique ivoirienne.

Alors qu’il tente d’abandonner la musique en 1974, il reçoit les encouragements des ivoiriens et René BABI a eu à écrire un article à ce sujet dans Ivoire Dimanche qui avait pour titre « pleins feux sur Amédée Pierre » comme pour dire qu’il est mort calciné.

L’artiste relate encore que le Ministre FOLOGO a été le premier à lui verser des droits d’auteur. Il peut à cet effet, affirmer que s’il ne laisse aucun héritage à ses enfants biologiques, à ses enfants spirituels, il laisse le Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA).

I.5. L’intervention du Ministre MEL EG Théodore

Le représentant du Chef de l’Etat a précisé la lourde tâche à accomplir. Le devoir qu’il a, en ce jour de bonheur, est d’une délicatesse significative. Le Président Laurent GBAGBO, en homme de culture, a été instruit sur l’attachement d’Amédée Pierre à sa patrie et à son environnement.

Amédée Pierre, poursuit-il, n’est pas un opportuniste. Il a vécu la force du dépassement des frustrations et des épreuves qui construisent la vie. Le Patron de cette cérémonie salue Amédée Pierre.

A René BABI, il a présenté les félicitations et les encouragements de la part du Chef de l’Etat. Le titre est évocateur de l’artiste. Verbe prolixe et prolifique, ce poète est un psalmiste qui rassasie son auditoire. C’est un poète lyrique qui a donné beaucoup de joie dans le pays bété. C’est aussi le lieu de remercier le peuple noir pour sa valeur tant éthique que culturelle.

Au Professeur SERY BAILLY, il a exprimé ses remerciements pour la préface ô combien forte ! Elle enseigne sur les défis et l’adversité comme ferment de la liberté. Une préface qui rappelle que la vie et la mort sont au pouvoir de la langue, donc de la parole ; elle nous mène au sommet de l’excellence et de la réalisation de soi. Amédée Pierre est reconnu dans ce pays comme un monument de l’histoire du combat nationaliste.

Il a terminé en souhaitant Bon vent à l’ouvrage et bonne lecture à tous.

II. Les interprétations de chant de l’artiste Amédée Pierre.

Au cours de cette cérémonie de dédicace, plusieurs artistes ont interprété les chansons d’Amédée Pierre. Ce sont :

- Abou Watt a interprété « Missié-Missié » ;

- Seigneur, un artiste abbey qui a 56 ans de carrière musicale et qui a joué avec Aspro Bernard, a interprété une autre chanson d’Amédée Pierre ;

- Amédée Pierre et Yo Claude ont interprété « Soklokpeu Mawa » ;

- Wedji Pède a invité tous les artistes et les personnalités ou leurs représentants, à chanter ensemble.

La cérémonie a pris fin sur le coup de 17 h 54 mn par la dédicace de l’ouvrage suivie d’un cocktail.

lundi 13 septembre 2010

LES FEUX TRICOLORES A ABIDJAN

Le mercredi dernier, en rentrant à mon domicile à Adiaké, le car que j'ai emprunté s'est retrouvé au milieu d'un vaste embouteillage au niveau du grand carrefour de Koumassi. Pour cause, les feux tricolores étaient en panne. Quelle galère!

Alors que je quittais Abidjan pour Adiaké, aux environs de seize heures - dix-sept heures,dans la ferveur de ce long week-end voulu par la fête de ramadan, un véritable bouchon s'est formé au grand carrefour de Koumassi.

Ce carrefour est l'un des plus usités dans Abidjan-sud. En effet, il se situe en amont de la sortie d'Abidjan côté est et côté sud biétry et par extension la zone portuaire. Côté nord, il touche non seulement la zone industrielle de koumassi, mais aussi, les zones dortoirs du reste de cette commune, sans oublier la grande zone commerciale avec le grand marché et le djê konan. les véhicules déambulant de part et d'autres, sont assez nombreux d'où la difficulté qui naît dès qu'il y a un problème de circulation. Et le problème ce jour, fut les feux tricolores.

En effet, à l'instar des grandes artères du district,les feux tricolores du grand carrefour de koumassi sont en panne. La vérité est que depuis la dernière saison des pluies qui s'est avérée très abondante, les feux ont pris un coup. Ils fonctionnent difficilement et quand ils retrouvent la raison, ce n'est que pour quelques heures.

et ce qui est difficile à concevoir, c'est que personne ne s'en émeut. Tout le monde étant emporté dans la spirale des élections, l'on oublie que la vie des citoyens (usagers comme piéton) est exposée chaque jour au danger et à la mort.

Il est maintenant temps de s'occuper de ce qu'il y a de plus important pour notre chère pays: le panier de la ménagère, les charges fixes des agents économiques, la chèreté de la vie de façon générale sont des choses qui rendent difficile l'existence dans cette terre d'éburnie.

Et l'un des points sur lesquels on peut marquer un arrêt salvateur est celui des feux tricolores, pour faciliter les déplacements, gagner en temps et par conséquent améliorer le quotidien des ivoiriens.

lundi 30 août 2010

ET PUIS DU LOCAL

Le nouveau coach des éléphants a été présenté à la presse. Il s'agit de ZAHUI François, ex-international ivoirien.

Ce choix d'un sélectionneur ivoirien me permet de nourrir une pensée sur le choix des entraîneurs en Afrique en Général et en Côte d'Ivoire en particulier. La tendance a été, et demeure même, de se tourner vers l'occident parce que dit-on, ils ont de meilleurs techniciens et tacticiens. Il est vrai que tout le monde reconnaît la qualité du foot ball européen avec des équipes de rêve et des joueurs de rêve, tout cela sous tendu par des entraîneurs ou des sélectionneurs de qualité. Et nous avons pu voir les prouesses de N'goran ériksson qui, à pratiquement deux mois de la coupe du monde, a pu produire une équipe de foot ball de Côte d'Ivoire au jeu impressionnant.

Mais est-ce toujours le cas? en effet, nous savons que des entraîneurs de haut niveau et de très grande qualité, il y en a sous nos cieux. l'Egypte a décroché trois fois successives, le trophée de la CAN avec à sa tête un entraineur égyptien. La Côte d'Ivoire a obtenu la coupe d'Afrique en 1992 avec YEO martial comme entraîneur. pourquoi donc chercher loin ce qui peut exister près de nous?

L'arrivée de ZAHUI François est pour moi quelque chose de novateur. Après la longue série d'entraîneurs expatriés aux salires exhorbitants, -dépassant même ceux du PR-que nous avons avec des résultats très souvent mitigés.

cette volonté de valorisation de compétence local doit pour ma part être promue en tout domaine ici dans notre pays. Et je crois qu'aujourd'hui l'Afrique a besoin de se valoriser elle-même, car personne ne fera son développement à sa place. ¨Nous avons souvent les regards tournés vers l'occident en quête de compétence ou de spécialistes, ou même d'experts dans tel ou tel domaine alors que des cadres bien formés gisent dans nos administrations sans être valorisés. L'on n'a pas les gens qu'il faut aux places qu'il faut, car, les choses les mieux partagées sont: le favoritisme, le népotisme, le clientélisme, la corruption et la fraude.

Il y a du riz local, des vêtements locaux,des techniques locales, des compétences locales, qui ne demandent qu'à être valorisées. Commençons la politique du local et le développement ne sera pas loin.

jeudi 26 août 2010

RISQUE PAYS OU VOLONTE D'EN FINIR?

De nombreuses activités de tous ordres sont prévues pour le dernier semestre de l'année. C'est le cas du Salon International des Industries Culturelles d'Abidjan (SIICA 2010) que coordonne l'Agence Ivoirienne de Coopération Francophone, la structure dans laquelle je suis en service sous la tutelle du Ministre de la Culture et de la Francophonie. Cet événement prévu pour le mois de novembre 2010, pose la problématique de l'effectivité de sa tenue dans un contexte d'élections présidentielles.

Dans l'analyse que l'on peut faire de cette situation, je voudrais me situer à deux niveaux: d'abord sur celui du SIICA 2010 et ensuite sur celui des élections.

En me situant sur le SIICA 2010, les élections sont considérées comme un risque pays. En effet, l'environnement d'un projet culturel dans le sens d'un bunchmarking doit être passé au crible des impacts de tous les événements qui le composent. Ainsi, outre les activités culturelles du genre salon et marché de la culture, il la période électorale qui est très agitée et mouvementée. En effet, l'acceptation d'un résultat faisant d'un candidat le vainqueur, est-elle toujours partagée par les opposants politiques. En cas de non acceptation, la crainte de tumultes, je dirai, de désordre, de manifestations violentes et même de guerre civile achève de décourager les potentiels visiteurs de notre si beau pays. Il en découle que si le SIICA et les nombreuses activités du genre, ne se réalisent pas, des conséquences seront néfastes pour l'avenir de ce pays, et ce, à divers niveaux:
- au niveau politique, l'enlisement de la crise va créer une forte tension entre les partie politiques.
- au niveau institutionnel, la désobéissance et la perte de légitimité des instituions de la république sera difficile à gérer.
- au niveau économique, le manque à gagner pour l'État et la perte de revenus issus des activités non réalisées ou bloquées sans oublier l'accroissement de la pauvreté.
- au niveau social: le chômage, l'élévation du taux de criminalité, les problèmes de voiries, de logement et dislocation des familles va s'accentuer.
- au international: la détérioration des termes de l'échange pour la Côte d'Ivoire qui ne sera plus une destination fiable,la perte de confiance, le discrédit et la rupture des relations avec le monde extérieur pour ne pas dire isolement.

Autant de raisons qui nous poussent à parler de la nécessité de la tenue du SIICA 2010 car en cas de report, il n'est pas exclu que l'on retrouve les élections sur notre chemin. Aussi, les dépenses engagées peuvent se révéler un gaspillage parce que ne pouvant entrer dans les fonds.

Mais en situant au niveau des élections, il est bon de se rappeler que la Côte d'Ivoire qui fête fièrement, sereinement et sobrement son cinquantenaire, a connu 8 années d'une guerre qui lui a été imposée injustement par la France avec l'aide malheureuse du Burkina Faso. mais le pays a tenu et continue de tenir car des lendemains meilleurs vont s'annoncer. Les élections sont primordiales et je dirai qu'elles ont un droit de préemption et une priorité absolue sur n'importe quel événement pris en tant qu'activité sociétale. Ces ions de 2010 que les ivoiriens attendent de tout cœur sont le lieu de réconcilier la Côte d'Ivoire avec elle-même. les activités vont reprendre leur cours et l'économie sera relancée. Il faut en finir avec cette situation qui nous fatigue tous et hypothèque notre avenir. Le SIICA 2010 ne devient qu'un élément parmi tant d'autres pour ne pas dire un épiphénomène car sa pérennisation dépend de la stabilité de notre pays.

lundi 23 août 2010

FoursquareCôte d'Ivoire: Adiaké 2

Lors de leur fête le 13 juin dernier, les femmes de l'Eglise foursquare d'Adiaké ont livré des prestations artistiques au ccours du culte Elles ont vraiment du talent. DIEU les bénisse!

Souvenirs d'Egypte




ACTIVITES CULTURELLES DU MOFEF ADIAKE.

Comme je l'ai dans mon précédent message, le 13 juin 2010, les femmes de l'Église Foursquare d'Adiaké ont fait leur fête à la gloire de l'Éternel. Au cours de cette fête, elles ont livré au peuple de DIEU, des activités culturelles dont un sketch et un ballet. je vous invite à suivre à travers cette vidéo, ce qui s'est passé ce jour là. DIEU VOUS BÉNISSE ET BON SPECTACLE!





LA VIDEO N'EST PASSEE

Foursquare Côte d'Ivoire: Quand les femmes du MOFEF Adiaké célèbrent l'Eternel.






Le Dimanche 13 juin 2010, les femmes de l'Église Foursquare d'Adiaké ont organisé leur fête en guise de célébration à l'Eternel. Cette journée dominicale a été particulier car il marqué le clou des activités des femmes de cette Église locale. En effet, après une année d'activité, il s'est trouvé opportun conformément au cahier de charge de la responsable Mme GOLE Eunice d'organiser cette fête pour marquer le rôle des femmes au sein de l'Église et l'engagement de celles-ci dans l'avancement de l'oeuvre. Aidée en cela par les soeurs de cette Église dont Mme MOULARET Élise, la Diaconesse EHUA Rébecca, Mme Pasteur d'Adiaké, les sœurs Christine et Louise.

Le thème de cette journée était "femme, découvre ton talent pour mieux servir le Seigneur!". Il a fait l'objet d'une prédication donnée par Mme DAGO, épouse du Pasteur responsable de la zone de Bonoua; et il a eu pour objectif d'inviter les femmes de cette Église à manifester les talents que DIEU amis en elles afin de Le servir car le bon fonctionnement de l'Église repose sur les femmes.

Au-delà de cette prédiaction qui a édifié le peuple de DIEU ce jour-là, les femmes d'Adiaké ont démontré leur savoir-faire à travers un sketch tiré de l'épisode biblique de Anne, femme d'Elkana, et un ballet sur fond musical de bollo-super de la chanson de Nestor David.

la journée des femmes a pris fin par un agape offert à tout le peuple de DIEU; rendez-vous pris pour l'année prochaine.

jeudi 19 août 2010

LA COOPERATION BILATERALE COMME STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT: LE CAS DE LA CULTURE

Dans la politique de développement des États, de nombreuses options se présentent en vue de réduire les difficultés. dans les stratégies de développement, les acteurs nationaux acceptent de collaborer avec d'autres par des traités et accords qui le plus souvent restent lettres mortes sous nos cieux.

Le domaine culturel se révèle le moins nanti mais potentiellement riche; ce qui donne lieu a de multiples accords.

C'est ainsi que la Côte d'Ivoire a conclu des accords de coopération avec le Maroc en 1973, l'Egypte en 1982, le Burkina Faso en 2009, etc. Quelle appréciation pouvons-nous en faire?

Du point de vue du contenu, ces accords emportent transfert de compétence, transfert de technologie, partage d'expérience, échanges dans le domaine de la formation et souventes fois financement.

Mais des obstacles existent qui rendent difficiles l'application de ces accords. On le manque de volonté politique car les accords finissent très souvent dans les tiroirs et ne sont réveillés qu'après une longue période de léthargie.

Les moyens de financement ne sont pas identifiés et bien de projets se fracassent sur le rocher du nerf de la guerre.

Les décideurs ne comprennent rien à la chose culturelle et plutôt que de s'adresser à des spécialistes du domaine, ils tombent dans l'orgueil avec pour victoire l'ignorance.

Dans une moindre mesure, les intérêts sont mal négociés et le développement ne suit pas.

Face à cela il faut suivre le regard des cadres avisés qui souffrent d'expression et moyens d'actions. Le mal gérontocratique a fini d'épuiser les chances des générations nouvelles, mieux au parfum des réalités de notre temps. C'est l'heure de passer au young management.

UN GAOU AU CANADA: ETE 2008






APPRECIONS LES BEAUTES DE CE BEAU PAYS D'IMMIGRATION!

BELLE MELODIE

SAVOUREZ AVEC MOI CE BEAU CANTIQUE! §

JUSTE UN APERCU





UN COEUR JOYEUX REND LE VISAGE AIMABLE

CELEBRONS L'ETERNEL! 3



MA LOUANGE A L'ÉTERNEL

C'est le peuple de DIEU à l'Église Foursquare qui a célébré l'Eternel des armées à l'occasion de la 20ème convention de cette communauté.

L'emphase est mise sur la "foursquare family" pour ainsi dire que l'Église est une entreprise, une épouse qui attend le retour de son bien aimé JÉSUS CHRIST, mais aussi et surtout une famille dans laquelle dans laquelle l'amour la paix la joie doivent régner par le SAINT-ESPRIT.

Entre frères et soeurs.

Nous gardons donc à l'esprit que tous ensemble religieux comme laïcs, appartenons à cette grande famille qu'est l'Église foursquare car partout dans le monde où il y a une Eglise foursquare, nous sommes dans la maison du PÈRE.

JÉSUS SAUVE

JÉSUS BAPTISE DANS LE SAINT-ESPRIT

JÉSUS GUÉRIT

JÉSUS REVIENT BIENTÔT COMME ROI


BE BLESSED!

mercredi 18 août 2010

Célébrons l'Eternel! 2




Hommes et Femmes, Enfants et Aînés, tous ensemble, célébrons l'ETERNEL!

Le DIEU que nous servons siège dans la louange de son peuple et c'est à juste que l'Eglise, en accord, en harmonie et en obéissance avec les saintes écritures enseigne sur la nécessité pour le chrétien de célébrer son DIEU. cette célébration qui s'incarne, s'épuise et s'achève dans la Louange mérite d'être pensée car AVEC DIEU LE HASARD N'EXISTE PAS.
En effet, la vie de célébration du Chrétien ne s'accommode guère de laxisme ou d'immobilisme car le chrétien célébrant est à la fois un adorateur et un chantre quand on sait qu'à la base, tout chrétien est sacrificateur, prophète et roi.
Arguer d'une qualité de célébrant de l'Eternel s'inscrit d'abord dans la logique de la connaissance du vrai DIEU, le DIEU d'Isarël ou le DIEU d'Abraham.On adore DIEU pour ce qu'il est et on le loue pour ce qu'il fait.
Cela s'inscrit ensuite dans la conception d'une infinie reconnaissance, d'une gratitude qu'on voue à l'Eternel.
On prie souvent, on va bien souvent à l'Eglise, mais on devrait célébrer bien plus le DIEU d'amour et de justice qui souverain dans ses décisions et ses actions.
Célébrons-le! Célébrons-le! Célébrons-le! Célébrons-le! Célébrons-le! Célébrons-le! Célébrons-le! et n'arrêtons jamais de le célébrer car Il est merveilleux JESUS-CHRIST DE NAZARETH!

Célébrons l'Eternel




Du 08 au 15 août 2010, à M'pouto ciad-eden dans le district d'Abidjan, l'Eglise evangélique Internationale Foursquare de Côte D'Ivoire a célébré sa 20ème convention annuelle. ce grand moment de rassemblement de toutes les Eglises locales sur toute l'étendue du territoire ivoirien, se déoule chaque année. la convention est l'organe suprême de cette Eglise bâtie en 1922 aux USA par une évangéliste américaine (visiter le site pour de plus amples informations);cette activité traduit en outre le nombre d'années d'existence de cette oeuvre de DIEU qui a 20 ans en dans notre pays. Cette convention 2010 a enregistré la participation de nombreux invités dont les Eglises soeurs foursquare du Gahana, Nigéria, Bénin, Togo, Guinée Conakry, France, Angleterre, USA et d'éminents serviteurs de Dieu appartenant à d'autres Eglises.
Le thème de cette 20ème convention est célébrons l'ETERNEL§ comme pour dire qu'après 20 ans , il est bon de marquer un arrêt pour célébrer Ce DIEU qui nous donne la vie, pourvoit à nos besoins et assure la vie éternelle. Ce thème, qui se veut riche de sens, est invite pour chaque fidèle à regarder à DIEU pour le célébrer (adoration ou louange), chaque instant de notre vie doit être un moment de célébration car la célébration en esprit et en vérité se vit dans la sanctification, l'obéissance, la méditation, la prière, l'engagement, la dévotion, l'investissement, les dons, les offrandes,... c'est s'offrir à DIEU de tout son coeur, comme un sacrifice vivant d'une agréable odeur.
Cette semaine passée dans la célébration a été l'occasion pour les enfants de DIEU de vivre la restauration, la délivrance, les enseignements bibliques, des prédications, des forum, des concerts et des activités culturelles autour de la Parole de DIEU.
marquant la fin d'une année ecclésiastique et le début d'une autre, la convention est le lieu d'une pause afin de réfléchir sur la vie de l'Eglise en vue de perspectives les meilleures car à foursquare le slogan demeure que JÉSUS EST LE MÊME HIER, AUJOURD'HUI ET ÉTERNELLEMENT.

mercredi 16 juin 2010

Le CEDAC ouvre ses portes aux lecteurs de la commune de Yopougon

Pour cette activité autour du livre, un public en nombre restreint attendait son début. Les invités annoncés à cet événement n’ont pas honoré la cérémonie de leur présence. La mobilisation tant évoquée n’a pu tenir ses promesses car, à l’observation, les élèves n’étaient pas présents en grand nombre mis à part les écoliers de l’Ecole Internationale Espoir des Mamans et quelques élèves arrivés après sur le lieu et un petit nombre de grandes personnes et un bon nombre d’hôtesses vêtues de tricots à l’effigie de l’AICF. En outre, il n’y avait pas d’électricité du fait du délestage encore pendant ; ceci a eu pour conséquence de priver la cérémonie de l’animation escomptée. Mais la décoration des lieux faisait ressortir l’implication de l’AICF à travers les gadgets présents. La cérémonie a finalement commencé à 11 h 15 mn, avec l’arrivée de Mme le DG de l’AICF, suivie quelques instants après par l’arrivée de M.KONE Adama, représentant le Maire de la Commune de Yopougon. Après les mots de bienvenue par l’animateur du jour M. AFFI, animateur culturelle à la Mairie de Yopougon, l’on a eu droit à des allocutions.

I- Allocution de M.TIEIDE Didier, premier Responsable du CEDAC

Souhaitant une bonne arrivée à Mme le DG de l’AICF, Présidente de la Cérémonie, et à toute l’assistance, le Responsable du CEDAC, par ailleurs organisateur de la cérémonie, a présenté la structure qu’il dirige en précisant qu’il s’agit de la « première structure de proximité de promotion du livre ». Une telle assertion doit être revue à la baisse car ne peut s’appliquer uniquement qu'à la Commune de Yopougon. Cette structure s’inscrit ainsi dans le dialogue des cultures.

Le livre est à la fois un objet culturel et un bien économique ; il participe de la scolarisation des peuples et crée de la solidarité au sein de la société. L’éducation étant l’affaire de tous, il est important de promouvoir le livre et la lecture.

En définissant, la bibliothéconomie, le Responsable du CEDAC a soutenu qu’il contribue et continue à son humble niveau, le combat pour la Culture. Et se combat passe aussi par l’institutionnalisation des moyens de la Culture d’où les doléances qu’il présente non pas comme de la mendicité ou la position de la main tendue, mais comme une initiative à entretenir et encourager.
En remerciant encore une fois Mme le DG de l’AICF et toute sa structure pour leurs conseils et encouragements et engagements, M. TIEIDE a salué avant de terminer, la Mairie de Yopougon avec qui il a un partenariat, l’association des écrivains, et celle des bibliothécaires vers lesquelles il compte se tourner. Après cela, ce fut la deuxième allocution.

II- Allocution de Mme la Directrice de l’Ecole Internationale Espoir des Mamans

La directrice de ladite école a réaffirmé la place du livre et de la lecture dans la pédagogie. En saluant le travail des bibliothécaires, elle a adressé des recommandations aux parents d’élèves en leur demandant d’offrir des livres comme cadeaux aux enfants et non des pistolets et autres jouets. En effet, le livre est la clé du succès et en permettant aux enfants de pratiquer la lecture dès le bas âge, on leur permet de devenir les grands intellectuels de demain pour une Côte d’Ivoire développée.

III- Allocution de Mme le Directeur Général de l’AICF

La présidente de la Cérémonie a, d’entrée de jeu adressé ses salutations, remerciements et encouragements à la grande Mairie de Yopougon pour sa caution institutionnelle à cette cérémonie et partant à cette activité qui relève du plan d’action des Mairies. Adepte de la gestion participative, elle a présenté ses félicitations au CEDAC pour sa contribution à la promotion de la culture car les élus à eux seuls ne peuvent tout faire.
Le soutien de l’AICF au CEDAC traduit le fait de servir et avoir envie de servir. Avec ses collaborateurs, Le DG de l’AICF est amenée à soutenir les activités qui intègrent les missions de la Francophonie. Cette cérémonie est un commencement heureux qui célèbre la Culture. En tant que Mère, Maire et éducatrice-formatrice, la Présidente de la cérémonie se réjouit que le CEDAC soit la « première structure de proximité de promotion du livre ». En se référant à une citation d’André Malraux, le DG de l’AICF a signifié que « la révolution,…. C’est créer des bibliothèques, avoir l’information et participer au développement du pays et à la démocratie ». La lecture a pour effet la participation créatrice et enrichissante des relations humaines ; elle crée la cohésion interpersonnelle. La lecture est nécessaire à tous les âges de la vie pour faire reculer les frontières de l’ignorance. Ouvrir un livre, ce n’est pas se retirer du monde, c’est y accéder. Le livre donne accès à la réalité et fertilise l’imagination par la perception des personnages réels ou imaginaires.
La vision du livre entre dans les missions de l’AICF. Cela se perçoit à travers le réseau des Centres de Lecture et d’Animateurs Culturels (CLAC) et la création de la Direction de la lecture publique, différente de la lecture scolaire. A cela s’ajoute la création d’un Centre dédié à la lecture et à l’animation culturelle (CILPAC). La présence de l’image et du nom du DG de l’AICF sur la bibliothèque du CEDAC est un honneur. Mais il faut savoir que la lecture donne accès à toutes les pratiques culturelles.
La présidente de la cérémonie a invité le CEDAC à la bonne mendicité car elle-même en tant que Maire, mendie car les 35 millions annuels de l’Etat ne peuvent rien faire pour le développement de sa localité. A son niveau, elle invite encore une fois le CEDAC à entrer en contact avec Mme le DAF de l’AICF aux fins de prendre en compte les besoins de cette structure par un minimum d’aide dans le prochain budget.
Aussi le CEDAC devient-il un partenaire de l’AICF pour des activités de dédicace de livres, des journées de la Francophonie avec des émissions radios.
Après le discours de Mme le DG de l’AICF, l’assistance a eu droit à un conte avec Frotomougou sur le mot le plus long qui a 85 lettres.
Après Frotomougou, ce fut l’allocution du Représentant du Maire de Yopougon.

IV- Allocution de M.KONE Adama, Représentant du Maire de Yopougon

En saluant Mme le DG de l’AICF pour son engagement dans la culture en général et le livre en particulier, le Représentant du Maire de Yopougon a affirmé l’attachement de la Mairie de Yopougon aux activités culturelles ; Il a salué également le travail du Directeur du service socio-culturel de la Mairie de Yopougon, M. KONE Donikpo David qui se bat pour que la grande Commune de Yopougon ait une bibliothèque. Le Conseil Municipal entend prendre à bras le corps ce combat. Il a invité l’assistance à fréquenter la bibliothèque et à savoir fréquenter cette structure.

Après la série des discours, ce fut la coupure du ruban symbolique, la visite des locaux du CEDAC, une brève consultation des documents de la bibliothèque MONNET Agnès qui compte déjà 511 inscrits, et un cocktail.

La cérémonie a pris fin sur le coup de12 h 26 mn.

mercredi 19 mai 2010

LES EFFETS DE LA MEDIATION DES BIBLIOTHECAIRES SUR LE COMPORTEMENT DES USAGERS DANS LES BIBLIOTHEQUES PUBLIQUES IVOIRIENNES 3

Introduction
Structures de diffusion parmi tant d’autres, les bibliothèques ont existé depuis l’aube des temps. Traversant les siècles en opérant plusieurs mutations, elles ont favorisé la transmission du savoir en y associant le plus souvent des méthodes nouvelles. En Afrique en général et en Côte d’Ivoire en particulier, les bibliothèques publiques offrent un certain nombre de services et de produits à leur clientèle. En effet, le simple accueil n’est-il pas déterminant dans les relations avec les usagers car du bon accueil de ceux-ci dépendent de bonnes relations de confiance et de sécurité ? C’est ce qui fonde notre préoccupation quant à savoir la politique de médiation susceptible d’être dégagée en vue d’accroître la fréquentation des bibliothèques publiques et partant la satisfaction des besoins des usagers. En cela, le sujet ainsi présenté nous invite avant tout à une approche conceptuelle.
1. Problématique
1.1 Définition des concepts principaux
- Bibliothèque Publique : La bibliothèque est définie par certains auteurs comme « Une collection de documents soigneusement sélectionnés et organisés afin de fournir l’information nécessaire à la mission ou aux activités d’une institution, d’une société ou de tout autre entité » .On comprend que la bibliothèque se consacre outre la collecte de l’information, à son traitement et sa diffusion. Aussi, en tant qu’espace ouvert au public, la bibliothèque peut revêtir divers statuts. On distingue ainsi les bibliothèques nationales, les bibliothèques publiques, les bibliothèques universitaires, les bibliothèques scolaires, etc. Au regard de cette classification, Les bibliothèques publiques semblent retenir notre attention en raison de leur aspect plus large dans la diffusion de l’information et la diversification ou la variété de ses publics. En effet, la littérature retient que la bibliothèque publique est un « service public qui accueille tout lecteur sans distinctions » c’est-à-dire de l’enfant à l’aîné. C’est l’expression du principe d’égalité de tous devant la loi et devant le service public. Mais c’est surtout la mission de cette structure qui reflète de loin sa particularité car « une bibliothèque publique a pour mission première de servir les habitants d’une entité géographique ou d’une circonscription politique, même si elle étend souvent son rayonnement à d’autres communautés… ».
Ainsi, la bibliothèque publique poursuit-elle une finalité sociale en jouant un rôle dans les rapports humains d’une part et d’autre part dans les rapports avec l’administration et ce au-delà des frontières du local.
- Médiation : La médiation se perçoit pour les acteurs du monde culturel comme ce qui fait le lien entre l’offre culturelle et le public. Autrement-dit, elle se définit par sa position intermédiaire et en l’espèce, notre ambition se nourrit du fait que la bibliothèque publique, en tant qu’entité sociétale, est un outil de médiation ; mieux, elle exerce une médiation par le biais de ses agents (les bibliothécaires) qui ne va pas sans effets à l’endroit des usagers et partant des populations. La médiation apporte le savoir, apporte les moyens et attend le retour c’est-à-dire les réactions du public. La médiation traduit aussi une énonciation, un acte de parole, de langage ; elle désigne le cadre du message, du contenu.
- Comportement : Selon le Glossaire de termes psychologiques, « le comportement est une manifestation observable de l’organisme humain ou animal » (Glossaire, 2010). C’est le lieu de signaler l’importance du comportement des usagers à savoir les réactions qu’ils adoptent vis-à-vis de l’usage qu’ils font du système d’information d’abord et de l’information ensuite. Lequel usage découle de la relation qu’ils entretiennent avec les professionnels de l’information dans les bibliothèques publiques.
1.2 Etat des lieux des bibliothèques publiques en Côte d’Ivoire

Histoire des bibliothèques publiques : La bibliothéconomie commence en Côte d’Ivoire à l’époque coloniale avec la création de la Bibliothèque Municipale d’Abidjan en 1952. A la faveur de la onzième Conférence générale de l’UNESCO réunie en 1960 (résolution 452), la réalisation d’un projet de bibliothèque-pilote est décidée pour l’année 1962. Il s’agissait à travers ce projet d’implanter une (01) bibliothèque publique à Abidjan, deux (02) bibliothèques de quartier et trois (03) bibliothèques de provinces. Ce projet verra son exécution en 1964. A partir de cette période, les bibliothèques naissent : 1966, bibliothèque de l’Université, 1963, bibliothèque de l’INADES. L’Etat Ivoirien décide aussi de prendre en main la formation des bibliothécaires en envoyant des boursiers se former à l’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes de Dakar en 1967. En 1968, la Bibliothèque Nationale de Côte d’Ivoire entre en fonction et elle aura entre autres missions de former les personnels des bibliothèques scolaires ; mais à partir de 1988, la création d’un centre devenu Ecole de Formation à l’Action Culturelle (EFAC) permet de former des professionnels de l’information dans le pays. A cette école s’ajoutent deux autres instituts qui forment aux métiers de l’information documentaire jusqu’au D.E.S.S. pour le grade de Conservateur. De là, va commencer la naissance des bibliothèques en général et des bibliothèques publiques en particulier dont la typologie est à préciser.
Typologie et modes administratifs des bibliothèques publiques : les bibliothèques publiques en Côte d’ivoire sont variées. En effet, on distingue des :
- Bibliothèques municipales mise en place par les communes et s’adressent aux populations de ces localités (bibliothèque municipale de Treichville dans le District d’Abidjan). Les personnels de ces bibliothèques relèvent de la compétence du Conseil municipal dont le service culturel gère leur recrutement et leur émolument. Le conseil municipal peut néanmoins demander des fonctionnaires professionnels de l’information au Ministère de la Culture ;
- Bibliothèques régionales relevant des Conseils régionaux (bibliothèque départementale de San Pedro installée par le Conseil Général de San Pedro) ou des districts (bibliothèque du District d’Abidjan). Ces bibliothèques dépendent aussi de ces collectivités auxquelles elles sont rattachées. Celles-ci en fixent les missions et déterminent leur fonctionnement;
- Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) : Installés par l’Agence de Coopération Culturelle et technique (ACCT) devenue Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) avec pour mission la promotion du livre et de la lecture dans les milieux ruraux soutenue par des activités d’alphabétisation et l’usage de l’audiovisuel.
- Bibliothèques et Centres de Prêt (BCP): ces structures ainsi que celles de l’Alliance française ont été mises en place par le Service de Coopération et d’Action Culturel de l’Ambassade de France. Les BCP sont le fruit du Projet d’Appui au Développement Culturel (PADEC) qui soutien le Ministère de la Culture dans la promotion de la lecture publique et des nouvelles technologies depuis 1997.
Statistiques des bibliothèques publiques : Inexistantes en tant que telles, les statistiques que nous présentons sont le fruit de recherches et de collecte de données à la suite des enquêtes menées. Elles nous permis de dresser la carte et le tableau qui suivent.

Bibliothèque et Archives Nationales (02)

Bibliothèques Publiques (19)

Bibliothèques Universitaires (18)

Centres de Documentation
et d’Information (27)


Services de Documentation
(01)


Bibliothèques Scolaires (38)
Carte des bibliothèques et centres de documentation de la Côte d’Ivoire
Source MOULARET sur intercarto, 2010

La carte ainsi présentée des structures d’information documentaire fait ressortir une forte concentration dans le sud et particulièrement dans le district d’Abidjan, première ville du pays. Le nombre assez bas des bibliothèques publiques oriente d’une part sur le défaut d’implication des collectivités décentralisées dans l’implantation de ces bibliothèques et d’autre part sur le manque de sensibilisation et d’encadrement du Ministère de la Culture et de la Francophonie. Certaines bibliothèques publiques en effet, appartiennent à des structures privées ou d’administrations étrangères (Alliances françaises, centre culturel français,…)
A cela s’ajoute la destruction dont ont fait l’objet les bibliothèques du nord, du centre et de l’ouest du pays du fait de la crise politico-militaire née en septembre 2002 et marquée actuellement par une situation de ni paix, ni guerre car les Forces Nouvelles (rebelles) dirigent ces régions centre-nord-ouest tandis que le pouvoir central s’exerce seulement dans le sud du pays. Mais au-delà de cette première appréciation relative à la répartition des systèmes d’information sur le territoire ivoirien, observons d’autres paramètres concernant toujours les bibliothèques publiques.
PARAMETRE QUANTITE
Unités administratives 15
Points de service 19
Collections (livres : nombres de services) De 1700 à 50.000
Collections (microscopies) (inconnu)
Collection (Matériel audiovisuel) De 12 à 999
Collections (autres matériels de bibliothèques) (inconnu)
Usagers inscrits (inconnu)
Capacité De 12 à 104 places
Acquisitions annuelles (volume) (inconnu)
Acquisitions annuelles (autres matériels) (inconnu)
Prêts aux usagers (inconnu)
Personnels de bibliothèque diplômés De 01 à 11
Personnels de bibliothèque formés sur le tas De 01 à 10

Le tableau ci-dessus présenté s’inspire des statistiques de l’UNESCO pour les bibliothèques publiques. Les chiffres établis procèdent d’une recherche personnelle sur la question et revêtent un caractère approximatif. Il ressort que les bibliothèques des représentations étrangères sont mieux nanties que les bibliothèques publiques locales en raison des moyens dont disposent les Ambassades des pays du Nord dont les structures ont des fonds documentaires riches (documents textuels et non textuels) et des personnels qualifiés parce que formés au métier. En revanche, les bibliothèques publiques locales, nées souvent, du fruit d’une collaboration entre l’Etat, les organismes internationaux ou le service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France et les communes sont dans des états d’abandon car les collectivités ne veillent pas à la pérennisation des projets.
Contexte législatif des bibliothèques publiques : Les textes juridiques intervenant dans le domaine des bibliothèques ont pour vocation de régir le domaine plus vaste du livre. Signataire des protocoles de Florence et de Nairobi, la Côte d’Ivoire tarde à ratifier ces actes d’où la situation difficile du livre. C’est surtout par des décrets que l’Etat Ivoirien va se proposer d’intervenir dans le domaine des bibliothèques. Ainsi, le décret N°71-434 du 10 Septembre 1971 organise la Bibliothèque Nationale de Côte d’Ivoire et définit ses missions. Il s’agit entre autres de servir de support à l’action de coordination du développement des bibliothèques confiée au service des Bibliothèques et des Publications.
Aussi, les bibliothèques et les centres de documentation, présents aussi bien dans l’administration publique que dans l’administration privée ne disposent pas en Côte d’Ivoire d’un statut spécifique précisé. Nées pour remplir des besoins d’information, c’est surtout dans le cadre de partenariats avec l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF) devenue OIF et la coopération française d’une part que vont naître les centres de lecture et d’animation culturelle (CLAC) et d’autre part, avec le programme d’appui au développement culturel (PADEC) pour la création de bibliothèques et centres de prêts (BCP). Le décret 86-448 du 25 Juin 1986 conjointement signé par le Ministère des Affaires Culturelles, le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de l’Intérieur, transfère compétences aux communes pour la création d’équipements et la gestion de certains établissements culturels tels que les bibliothèques, centres culturels, musées, etc. Les bibliothèques vont naître aussi dans le cadre du projet de la BAD dont le volet documentation est le PARMEN, né à la suite d’une convention entre le Ministère de l’Education Nationale et la Banque Africaine de Développement.
Le décret N° 2001-153 du 15 mars 2001 portant organisation du Ministère de la Culture et de la Francophonie donne entre autres missions à la Direction des Arts et de l’Action Culturelle de veiller et participer au développement de la lecture publique, par le soutien aux actions de l’implantation de bibliothèques et centres de documentation.
Ainsi, ces actes juridiques, ne régulent pas le statut des bibliothèques publiques pour lesquelles aucune loi n’est connue à ce jour. Et aucun texte ne peut être invoqué pour définir la politique nationale d’information.
2. Objectifs du projet
Il s’agit à travers ce projet de dégager les formes de médiation existant au sein des bibliothèques publiques ivoiriennes et leurs effets sur le comportement des lecteurs. La médiation exercée par les bibliothèques se perçoit selon les auteurs à un triple niveau. En effet, « le bibliothécaire est un médiateur culturel (dans son rôle de médiateur entre le savoir et les lecteurs) ; médiateur social (dans son rôle entre les usagers et les lecteurs eux-mêmes) ; mais aussi un médiateur institutionnel (dans son rôle de médiateur des lecteurs auprès de l’instance politique et administrative), il est passeur de mots, de messages, de connivence, d’enthousiasme, de croyances, d’espoir,…» (Bruillon et Ducas, 2006, p.91). L’objectif est donc de mettre en avant le rôle du bibliothécaire dans le développement de sa relation avec les clients.
D’abord, montrer que par la formation, le bibliothécaire peut acquérir les qualités d’un médiateur. Les écoles de formation seront donc une partie importante de notre réflexion pour l’analyse du contenu des formations qu’elles proposent aux étudiants en sciences de l’information. En effet, le bibliothécaire-médiateur doit être avant tout un professionnel qui maîtrise la matière information, qui est apte à diffuser l’information par sujet, qui sait utiliser le langage documentaire et qui exerce une médiation en utilisant le web 2.0 par exemple. Une telle démarche nous permettra aussi d’évaluer la qualité de l’offre d’emploi sur le marché du travail.
Ensuite, faire ressortir la capacité des bibliothèques publiques à détenir en leur sein des bibliothécaires-médiateurs. En effet, au regard du statut des publics et des professionnels de l’information présents dans ces bibliothèques, on peut asserter que vue la nécessité d’une démocratisation de la culture, les bibliothèques publiques ivoiriennes visées peuvent accueillir un tel projet.
En outre, l’analyse de la médiation dans les bibliothèques publiques ivoiriennes permet de saisir l’aspect marketing
3. Hypothèses de recherche
1- Les Bibliothèques publiques, en tant qu’instruments de formation, d’information et de divertissement ont une incidence sur les habitudes des lecteurs dans le sens d’une communication pour le changement de comportement. Cela réside dans le fait que les politiques de médiation sont de nature à modifier voire, transformer la consommation culturelle des publics. Pour cela, la formation (initiale ou sur le tas) des bibliothécaires dans le domaine de la médiation s’avère nécessaire. Ainsi, la prise en compte du volet médiation dans les sphères de formation des professionnels de l’information laisse augurer une dynamique d’action des bibliothèques publiques et une meilleure relation avec les lecteurs.
2- Les bibliothèques publiques sont le temple de la lecture pour tous. Cependant, les activités de lecture des publics sont entravées par les fossés qui existent entre ces publics en créant des inégalités et par conséquent une baisse de l’activité de lecture. A l’instar des pays du Sud, la Côte d’Ivoire connaît un contexte socio-économique encore difficile vue la faiblesse du taux de scolarisation qui est de 42,4% (Sylla, 2007), les difficultés économiques et l’oralité. Il se crée ainsi un écart entre publics potentiels, faibles lecteurs, lecteurs éloignés, lecteurs empêchés et non-lecteurs ; écart que peut réduire la médiation du livre des bibliothèques publiques.
4. Questions de recherche
- Quels sont les effets de la médiation des bibliothécaires sur les comportements des lecteurs dans les bibliothèques publiques ivoiriennes ?
- Quels moyens sont mis en œuvre pour accroître l’activité des médiateurs au sein des bibliothèques publiques ivoiriennes ?
- Quels types de médiation sont développés pour toucher les différents lecteurs des bibliothèques publiques ivoiriennes ?
- Quelle formation permet une meilleure médiation ?
- Quelles sont les situations problématiques auxquels se trouvent confrontés les bibliothécaires des bibliothèques publiques ivoiriennes dans leurs activités de médiation ?
5. Méthodologie
5.1 Approche générale
- La méthode systémique
Les phénomènes de communication et d’information se présentent comme un tout global constitué de plusieurs éléments qui entretiennent entre eux des relations, des corrélations et des interactions. Cela explique le choix de la situation de la médiation des bibliothécaires. Il convient de replacer cette notion dans le giron des les missions des bibliothèques et analyser leurs rapports avec les usagers. Le système devenant dynamique, bibliothécaires et les bibliothèques trouvent leur fondement dans les relations qu’ils entretiennent respectivement avec les autres domaines de la culture et de la vie en société. Il en découle une influence du et sur leur milieu. Cette méthode peut se résumer à « un vocabulaire commun, une technique pour traiter les grandes organisations, une approche systémique là où il existe de nombreuses interactions, la substitution de la notion dynamique de relations aux anciennes entités statistiques, une possibilité d’atteindre l’essentiel de la vie sociale en termes de communication, d’information. Enfin un moyen d’étudier de façon opérationnelle, les notions de but, de besoins, de symboles, de conscience de soi, de processus socioculturels » (Burkley, 1964, p.18). Cette méthode quoique pertinente n’est pas exclusive, l’utilisation de la méthode fonctionnaliste s’avère nécessaire.
- La méthode fonctionnaliste
« La méthode fonctionnaliste suppose que la nature et l’existence de faits sociaux et culturels se réfèrent à la fonction qu’ils occupent. Ainsi, selon les fonctionnalistes, tous les éléments de la société sont fonctionnels ; autrement-dit, ils interviennent sur d’autres aspects de la structure ou du fonctionnement de la société » (encarta.msn.com, 2008). Cette méthode permet de dégager une analyse sur la finalité ou la fonction remplie par les systèmes d’information. Il ressort que ceux-ci remplissent des fonctions de formation, d’information et de communication au sein de toute société. Prenant appui sur ces fonctions, on comprend dès lors que le disfonctionnement d’un élément de la bibliothèque publique produit des effets sur les populations. C’est ce qui fonde l’intérêt de cette recherche qui participe à son niveau de la prise en compte de la médiation dans les bibliothèques et centres de documentation. Se situant dans la défense du droit à l’information, les usagers des bibliothèques publiques ivoiriennes (urbaines et rurales) doivent bénéficier d’une attention particulière dans leur localité.
A cela s’ajoute l’analyse comparative de la situation des systèmes d’information aussi bien, au Canada et en Egypte sans oublier les références faites à la France. Les méthodes de recherche ainsi présentées s’accompagnent de techniques de recherche.
5.2 Actions concrètes
- La recension des documents
La documentation écrite
Les documents textuels permettent en tant que sédiments ou traces d’activités sociales ou privées, de recueillir ce qui a déjà été dit sur ce sujet. Ils sont d’une grande utilité pour fonder, critiquer et justifier les affirmations contenues dans la présente étude. Aussi l’étude de la médiation dans les bibliothèques requière-t-elle une connaissance conceptuelle ou théorique des documents. Cette recension des écrits prend en compte l’origine de la médiation, ses aspects et ses effets sur les clients en Côte d’Ivoire, les étapes de leur évolution et les rapports qu’ils entretiennent avec les autres acteurs sociaux. Des articles scientifiques, des périodiques, des ouvrages de référence, des ouvrages courants et des ouvrages spécialisés ont servis de base à la bibliographie.
La documentation multimédia
L’avènement du multimédia avec l’internet implique le traitement de l’information en un temps record. Cette catégorie se présente comme le siège d’une information riche et variée dans divers domaines de la connaissance. Des sites, des moteurs de recherche et des méta-moteurs ont permis de trouver des informations pertinentes et assez récentes. Il s’agit de sites relatifs aux activités des bibliothèques et l’influence de celles-ci pour les théories dans ces domaines A côté de l’observation documentaire, se présente l’observation participante.
- L’observation participante
Le choix du thème nécessite des recherches et des investigations auprès des bibliothèques publiques aussi bien en Côte d’Ivoire qu’au Québec.
Ainsi, En côte d’Ivoire, la problématique posée par le sujet va nous conduire à la visite de la Direction du livre du Ministère Ivoirien de la Culture et de la Francophonie, de conservateur documentaliste responsable de bibliothèques (la bibliothèque de l’Alliance française de San-Pedro et la bibliothèque de la Direction de la Culture et de la Francophonie de San-Pedro) en Côte d’Ivoire, vont permettre de vivre et pratiquer la médiation avec les professionnels de ces structures.
Il ressort aussi de l’expérience acquise au cours des voyages d’étude, de procéder à une analyse comparative - autrement-dit à une bibliothéconomie comparée dans l’univers des bibliothèques francophones - des cas de médiation observés en bibliothèque publique. Au Québec, les recherches sur le thème, ont permis des visites dans les structures suivantes : la Grande Bibliothèque de Montréal, la bibliothèque Maisonneuve et la bibliothèque sur côte-des neiges. Nous entrevoyons des recherches dans les deux dernières citées et en Côte d’ivoire à la bibliothèque du District d’Abidjan, la bibliothèque municipale de Treichville et la Bibliothèque de l’Alliance française à Abengourou. En Egypte, la visite, de la « bibliotheca Alexandrina », de la médiathèque du centre culturel français d’Alexandrie et de la foire du livre d’Alexandrie ont permis de comprendre le circuit du livre dans cette partie du monde. Cette observation aura pour effet de mieux appréhender les spécificités de la médiation dans ces différents pays ainsi que les implications techniques et matérielles qui en découlent.
- L’enquête
La circonscription de l’objet de l’étude fait appel à une enquête reposant sur l’entretien et le questionnaire.
L’entretien : direct ou semi-direct avec les enseignants, les professionnels et usagers des structures d’information. En effet, en vue de recueillir des données relatives à la pratique d’une médiation, des entrevues ou entretiens ont été effectuées et sont encore prévues auprès :
Des enseignants et des responsables des départements des sciences de l’information documentaire des écoles de formation. Il s’agit de l’Ecole de Formation à l’Action Culturelle (EFAC) qui forme les professionnels conservateurs, assistants-conservateurs et techniciens de bibliothèques ; l’Institut Pédagogique des Arts Conservatoires (IPAC) qui forme des techniciens et assistants-conservateurs et de l’Ecole de Formation Professionnelle à l’Action Culturelle.
Des Professionnels des bibliothèques publiques ivoiriennes. Il est claire que l’organisation des bibliothèques publiques ne fait pas ressortir un accent mis sur la médiation d’où la nécessité d’échanger avec eux sur la question. Des premiers entretiens effectués, le constat est que la médiation peut se pratiquer dans les bibliothèques publiques ivoiriennes qui y sont favorables.
Des usagers des systèmes d’information ; ce qui fera ressortir de façon descriptive et dynamique les opinions qu’ils nourrissent par rapport à la médiation des bibliothécaires. En fonction de l’âge (enfants, jeunes, adultes, aînés), du sexe (hommes, femmes, garçons, et filles), de la profession (écoliers, élèves, étudiants, travailleurs, enseignants-chercheurs), du lieu d’habitation,….
Le questionnaire : d’administration directe pour un échantillon accidentel.
IV. Résultats attendus
Les résultats attendus de ce projet peuvent se résumer comme suit :
• Enrichissement des aptitudes professionnelles et renforcement des capacités des professionnels des bibliothèques publiques ;
• Elaboration de véritables politiques de médiation dans la formation continue ou sur le tas des professionnels de l’information;
• Naissance de véritables liens documentaires entre les bibliothèques publiques et leurs usagers ;
• Satisfaction des besoins en information des clients (en termes de bruit ou de silence) ;
• Prise en compte de la démarche qualité dans le transfert de l’information.
V. Bénéfices du projet
Ce projet a pour bénéfice premier de mener une réflexion sur l’une des défaillances des systèmes d’information en Côte d’Ivoire. En effet, trouver des solutions aux problèmes qui minent les systèmes d’information passe par la réflexion et l’action, toutes choses qui sont illustrées par ce projet. Au sortir de cette étude, c’est tout une proposition en faveur de la médiation dans les bibliothèques publiques qui sera dégagée.
Ensuite, il va permettre d’obtenir un nouveau cadre de propositions faites aux décideurs en vue du renforcement des capacités des professionnelles en matière de médiation. Une bibliothèque publique devra prendre en compte le volet médiation en vue d’accroître ses performances.
VI. Bibliographie
- BURKLEY, W., Sociology and modern system theory. Englewood CLIFF, New Jersey, Prentice Hall. 1964.227pages.
Ouvrages spécialisés
BRUILLON M., DUCAS S., Les professions du livre.2e éd. Ellipses éditions. Paris. 2006 187pages.
MOULIS, Anne-Marie.- Les Bibliothèques : Les essentiels Milan.- p.28
SAGER, Donald J. .- Les petites bibliothèques : organisation et fonctionnement.-Fort Akinson :The Highsmith Company,Inc, 1992.- 151p.
CALIXTE, J - MORIN, J.C. – Management d’un service d’information documentaire : préciser le
présent, gérer le futur. – Paris : les éditions d’organisations, 1985 - 200p
SAVARD, Rejean.- education and research for marketing and quality management in libraries =
La formation et la recherche sur le marketing et la gestion de la qualité en
bibliothèque.- Québec : K.G. Saur, 2002.- 326p
Etat de la situation du livre et de la lecture au Québec: document d’information pour la
consultation publique sur le projet de la lecture et du livre.- Québec : Ministère de la Culture et des communications, 1998.- 28 cm ; 121p
LAJEUNESSE, Marcel.- Lecture publique et culture au Québec : XIXe et XXe siècles.-
Québec : Sainte-Foy : P.U.Q., 2004.- 23 cm ; 223 p
GOYETTE, Marie.- Politique culturelle et bibliothèque publique.- [Québec]: Institut canadien de
Québec
Pour des bibliothèques québécoises de qualité : guide à l’usage des bibliothèques publiques.- [Montréal]: ASTED, 1996.- 23 cm ; ill ; 104 p
LECOQ, Benoît.- La fonction de direction des services communs de documentation : évolutions
récentes et perspectives.- [Paris] : Inspection générale des bibliothèques, 2008
LE COADIC, Y. F.- Usages et usagers de l’information.- Paris : Nathan, 1997.- 127 p
SYLLA O., Le livre en Côte d’Ivoire. L’harmattan. Abidjan.2005
Le marketing des bibliothèques universitaires : une approche théorique.- bulletin des bibliothèques de France, t. 28, n°5, pp. 485-496
PETIT Michèle, De la bibliothèque au droit de cité : parcours de jeunes, Bibliothèque publique d’information, 1997, 361 p.
FAGET Jacques, La médiation : essai de politique pénale, Eres, 1997.
FOUCAMBERT Jean, « Contre la pastorale, qui y a-t-il ? », Actes de lecture, juin 1988, no 22, p. 59-63.
PASSERON Jean-Claude, « Consommation et réception de la culture », in Les publics de la culture, Paris, Presses de Sciences Po, 2003, p. 371-373.
KUPIEC Anne, « Les médiateurs du livre, analyse des activités », Bulletin d’informations de l’ABF, no 170, 1er trimestre 1996.
SIX Jean-François, MUSSAUD Véronique, Médiation, Paris, Seuil, 2002 ; Dynamique de la médiation, Paris, Desclée de Brouwer, 1995 ; Le temps des médiateurs, Paris, Seuil, 1990.
Guide des professionnels du livre en Côte d’Ivoire.- Abidjan : Ministère de La Culture et de la francophonie, 2003.- 314 pages.
Thèses – Mémoires - Rapports
GAZO, Dominique.- Les missions des bibliothèques publiques autonomes du point de vue des élus municipaux québécois.- Montréal : EBSI, 2009.- 360 pages.
MERCIER, Diane.- Le transfert informel des connaissances tacites chez les gestionnaires municipaux en situation de coordination.-Montréal : EBSI, 2007.- 279 pages.
SEIBEL Bernadette: Au nom du livre, analyse sociale d’une profession : les bibliothécaires, Paris, La Documentation française, 1988.
DELRIEU, S.- Côte d’Ivoire bibliothèque pilote en Côte d’ivoire (août 1962 – décembre 1965).- Paris : UNESCO, 1965. 19 pages.
Sources Internet
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[en ligne] Consulté le 10 mars 2010.
ALLOUCHE, Abdelwahed, « Les médiations dans les bibliothèques publiques », BBF, 2007, n° 6, p. 71-77 [en ligne] Consulté le 10 mars 2010.
SAMSON, André, « Glossaire de termes psychologiques », Collège universitaire de Saint-Boniface | University of Manitoba, consulté le 19 mai 2010.

Cultre africaine et Développement 6

Le livre suit une chaîne établie dans tous les systèmes (voir image ci-contre, filière livre) qui commence par la création puis la production, la diffusion-distribution, la commercialisation et la consommation.
La création est le lot de l’écrivain, personne qui donne naissance à l’œuvre en tant que création artistique dans un ou plusieurs genres littéraires tels que le roman, la nouvelle, la poésie, le théâtre, le récit, le conte et l’essai. A côté des œuvres de fiction, il y a des ouvrages documentaires, des monographies comme des périodiques ; les auteurs sont de toutes les couches sociales: universitaires, professionnels, enseignants, étudiants, journalistes, des personnes physiques ou morales….. Les auteurs, écrivains, illustrateurs, "bédéistes" sont réunis au sein des associations des Ecrivains. Celles-ci œuvrent à la découverte puis à la promotion des jeunes écrivains à travers des concours de création littéraire mais aussi à l’amélioration de la situation des auteurs dans leur relation avec les éditeurs pour le respect et le paiement des droits d’auteur. Il existe des éditions à compte d’auteur, situation dans laquelle l’auteur finance lui-même les frais d’édition de son œuvre, ou des cas de commande d’œuvres par l’éditeur.
Pour ce qui est de la production, on y inclut les activités d’édition et de fabrication du livre. L’édition a connu une émergence avec la naissance des grandes maisons d’édition à travers le monde. C’est le cas de Larousse, Edicef, Hatier, Hachette, Gallimard, etc. en France. En Côte d’Ivoire, l’avènement de l’édition est marquée par la naissance du Centre d’Edition et de Diffusion Africain (CEDA) en 1961 et l’ouverture d’un bureau à Abidjan des Nouvelles Editions Africaines (NEA) qui deviendra Nouvelles Editions Ivoiriennes (NEI) en 1992. Ces deux maisons d’édition vont contribuer à l’édition des livres scolaires résultant du programme "école et développement" adopté par le gouvernement. Dans les années 90 vont naître plusieurs maisons privées d’édition qui vont se regrouper en Association des Editeurs Ivoiriens (ASSEDI) créée en 1998 et initiatrice du salon International du Livre d’Abidjan (SILA). Mais la prédominance du secteur informel dans l’univers du livre des pays du Sud, rend difficile l’exercice du métier. Aussi, vu la faiblesse du maillon distribution, les éditeurs se chargent eux-mêmes d’acheminer les livres à la commercialisation.
Après l’édition, c’est la fabrication du livre avec le technicien prépresse qui traduit l’ensemble des personnes qui interviennent dans l’impression du livre. Le prépresse s’organise autour du prépresse traditionnel, du prépresse assisté par ordinateur, la prémaquette, la mise en page, le montage, la recherche et le traitement de l’image. La première imprimerie à voir le jour en Côte d’Ivoire fut l’imprimerie nationale mais aujourd’hui de nombreux imprimeurs du secteur privé ont vu le jour pour la fabrication des « 7 sept millions de livres imprimés chaque année » (rezoivoire.net, 2008) mais qui accomplissent pour la plupart des travaux de villes (cartes de visites, calendrier,..). En sus, les coûts de fabrication élevés du livre obligent certains éditeurs à se tourner vers des imprimeurs étrangers notamment en France, en Italie, au Maroc, en Tunisie et au Liban. Ce maillon qui implique des machines est très peu développé d’où la petitesse de la taille du marché du livre en Côte d’Ivoire. Il en découle un certain nombre d’entreprises exerçant dans l’informel.
La distribution-diffusion du livre, est une activité exercée par très peu d’acteurs du livre. On pourrait même dire que le maillon de la distribution du livre est inexistant sinon très faible dans les pays du Sud. En Côte d’Ivoire, Seul l’éditeur NEI-CEDA dispose d’un groupe de diffusion dont l’activité consiste à propager le plus largement possible les ouvrages en fonction du public cible. On considère aussi "édipresse" comme l’unique diffuseur, cependant, cette société est beaucoup plus axée sur la presse locale et internationale, le livre ne représentant qu’une part très réduite de son activité. Cela explique la faiblesse de la production nationale et le marché se voit investi en grande majorité par le livre importé. Après sa fusion avec SALIPACI, la Librairie de France devient un distributeur dont le monopole reste de fait sur ce maillon.
Acteur de la promotion du livre, le libraire assure la commercialisation du livre en proposant une diversité d’ouvrages à un public ou une clientèle. Le métier de libraire s’exerce en principe dans un espace spécifique, convivial, structuré, lumineux ; c’est la matrice du concept de librairie. Les libraires ivoiriens sont regroupés au sein du Collectif des Libraires Professionnels de Côte d’Ivoire (CLPCI) en vue de la défense de leurs intérêts et de la promotion de leur profession. On note cependant que le livre circule de façon inégale entre les différentes zones de la Côte d’Ivoire ; à cela s’ajoute la grande présence des "librairies par terre" et des librairies ambulantes qui connaissent du succès en raison de leur proximité aux populations et du prix moins élevé des livres qu’elles offrent.
A la fin de la chaîne se trouvent les consommateurs parmi lesquels les bibliothèques et centres de documentation, acteurs essentiels de la chaîne qui constituent des points de rencontre privilégiés entre le public et le livre. Depuis les indépendances et même bien avant, la Côte d’Ivoire a connu des bibliothèques pour ensuite bénéficier du soutien des organisations internationales dans le cadre de projets d’action culturelle (PARMEN, PADEC,). Mais les problèmes infrastructurels et de ressources humaines sans oublier la situation que traverse actuellement le pays rendent difficile le maillage du territoire national en bibliothèques. Comme consommateurs, il y a aussi les établissements d’enseignements car le manuel scolaire représente les « 70% » (entretiens avec un professionnel du livre) de la production éditoriale en Côte d’Ivoire. Depuis le préscolaire jusqu’au supérieur, c’est une clientèle captive qui procure à l’industrie du livre l’essentiel de ses revenus. On n’oublie pas les ménages qui achètent le livre même en quantité réduite ; la situation que traverse le pays rend le pouvoir d’achat faible quant à acquérir des livres.
Ainsi en Côte d’Ivoire comme partout dans les pays du Sud, on note une chaîne du livre aux maillons perceptibles avec une prédominance du secteur informel. On note aussi la faiblesse de la technologie, des investissements et du marché. C’est une filière dont le maillon faible est la diffusion-distribution.
Les statistiques dans la filière du livre en Côte d’Ivoire (dont le modèle est grandement inspiré de celui de la France) sont insuffisantes et quand elles existent, elles sont difficilement transmissibles par les opérateurs de la filière du livre et même par le MCF chargé de la gestion institutionnelle du livre. Cela explique la faible quantité des informations dans ce domaine. On retient cependant que quelques données sont visibles mais ne sont pas récentes. Ainsi, jusqu’en 2003, les acteurs du livre se répartissaient comme suit
Tableau 1. La chaîne du livre en Côte d'ivoire

N° INTERVENANTS QUANTITE
1 Ecrivains 88
2 Editeurs 11
3 Techniciens prépresse 4
4 Imprimeurs 17
5 Distributeurs 3
6 Libraires 22
7 Bibliothèques-Documentations 83

Source : Guide des professionnels du livre de Côte d’Ivoire, 2003

L’industrie du livre en Côte d’ivoire souffre de sa désorganisation, ce qui rend difficile la collecte des données dans ce domaine. Cependant, avec 70% de manuels scolaires et 30% de littérature générale, on retient que la production éditoriale s’élève à « 150 nouveautés par an et 7 millions de livres sont imprimés chaque année » (Sylla, 2007).

La filière livre en tant qu’industrie culturelle, produit des revenus qui, dans l’économie globale de la Côte d’Ivoire permet de saisir les enjeux de ce secteur dans le développement de ce pays. Ainsi, selon une enquête assez récente réalisée sur Abidjan pour le compte de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), les données suivantes peuvent être présentées :

Tableau 2. Environnement et emplois

SECTEUR FONCTION NOMBREDE STRUCTURES EMPLOIS
Environnement culturel Organisme de formation 5 243
Structures institutionnelles 4 752
Associations, organisations professionnelles 18 Ind.
TOTAL 27 995
SECTEUR FONCTION NOMBRE DE STRUCTURES EMPLOIS
Edition Maisons d’édition 10 473
Distributeurs-Librairies 15 230
Presse écrite 11 817
Agences de presse 4 89
Bibliothèque 8 65
TOTAL 48 1674

Sont pris en compte dans ce tableau les établissements publics qui œuvrent dans le secteur de la culture. Les associations professionnelles sont indéterminées ; leur multitude et l’anarchie dans le secteur rend difficile leur détermination. Si cet environnement culturel emploie 995 personnes, le secteur de l’édition fournit 1674 emplois pour un total de 48 structures. Ces emplois ont des répercussions sur l’économie en termes de retombées fiscales et financement des ménages. Mais la prédominance du secteur informel empêche de saisir l’importance de ce domaine. On note aussi que la filière est très peu structurée ; le maillon distribution est faible en Côte d’Ivoire ; il est marqué par le monopole de deux structures : édipresse et LDF.
Toujours dans le sens de la contribution à l’économie nationale, on en arrive au niveau d’activités.

Tableau 3. Revenus financiers du livre

SECTEUR TAILLE DES ENTREPRISES PART(%) NIVEAU D’ACTIVITE (US$)
Micro entreprises 58 300 000 en moyenne (153 millions FCFA)
Ecrit Petites entreprises 30 2 millions en moyenne (1 milliard FCFA)
Moyennes entreprises 10 5,7 millions en moyenne (3milliards FCFA)
Grandes entreprises 2 9,6 millions en moyenne (5 milliards FCFA)
Total 100 51,2 millions (26,4 milliards FCFA)

La culture en Côte d’Ivoire a un budget total s’élevant à « 2,7 milliards FCFA (5,4 millions US$) soit 0,1% du budget total de l’Etat » (Annuaire, 2008). Cependant, le chiffre d’affaires de l’écrit est estimé à 26 milliards FCFA provenant en grande partie des moyennes et grandes entreprises moins nombreuses mais très productives. Plusieurs entreprises fonctionnent dans l’informel et le marché ivoirien du livre est de petite taille. Le secteur souffre de problèmes financiers résultant de l’absence de financements publics et privés - les banques étant toujours réticentes quant aux entreprises culturelles - et de la cherté des intrants dans la fabrication du livre. A ce niveau, nous allons voir le commerce du livre en ce qui concerne les exportations et tes importations ainsi que la fiscalité qui leur est appliquée.
Tableau 4. Livre et commerce

Marchandises selon la codification du système harmonisé Droits de douane appliqués ad valorem (%)
Biens culturels de base
49 produits de l’édition, de la presse ou des autres industries graphiques ; textes, manuscrits ou dactylographiés et plans (exceptés décalcomanie, cartes postales, calendriers,…) 0
Biens culturels connexes entrant dans la production de biens et services culturels
4802 : Papiers et cartons utilisés pour l’écriture, l’impression… 5
Chiffre du commerce intérieur du livre (Edition SH 49)
Exportations 2007 en US$ (taux de croissance annuel moyen 2004-2007) : 1 626 004 (0%) Importations 2007 US$ (taux de croissance annuel moyen 2004-2007) : 31 044 693 (13%)

En tant que membre de l’OMC et de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire veille à la mise en place d’un tarif extérieur commun et à l’application d’une préférence communautaire en Afrique de l’ouest sur certains produits entre autres, les produits industriels. De ce fait, les produits entrant dans la fabrication du livre ne sont pas soumis aux droits de douane. En revanche, le papier et les cartons sont soumis à 5% de droits de douane quand on sait qu’ils représentent dans les dépenses 70% de la fabrication du livre. Cela s’explique par le fait que la Côte d’Ivoire n’a pas encore ratifié le protocole de Nairobi. L’importation très forte du livre, se comprend à la lumière de la faiblesse de la production du livre elle-même résultant de la faiblesse de l’industrialisation du secteur, de la faiblesse de l’investissement et de la petitesse du marché.