Seront exposés les recommandations possibles et les projets au niveau gouvernemental.
III.1 Des recommandations
La nouvelle politique à donner au livre et sa promotion ont fait l’objet de véritables recommandations lors du séminaire de Bassam sur la politique nationale du livre regroupant les professionnels de la chaîne du livre -environ 50- et les représentants des ministères (séminaire, 2004). Certaines de ces propositions liées au projet sont relevées ici. Il s’est agit de :
- « transférer le dépôt légal à la Bibliothèque Nationale ;
- réactualiser la loi portant protection des œuvres de l’esprit notamment pour le livre ;
- créer un fonds de garantie permettant l’accès aux crédits pour les acteurs du livre ;
- créer un fonds de soutien au livre et à lecture comme le PADIE au Canada et dans la même
logique le FSR en France ;
- ratifier et appliquer de façon effective les conventions internationales sur le livre (Florence et
Nairobi) ;
- prendre des mesures fiscales pour l’exonération de taxes sur le livre ;
- libéraliser le secteur du livre et maintenir les appels d’offre au niveau national ;
- créer et développer des bibliothèques scolaires, publiques, municipales et villageoises ainsi que
les CLAC ;
- promouvoir les métiers du livre ;
- créer des émissions littéraires permanentes sur les médias d’Etat ;
- prélever 0,5% dans la marge des éditeurs sur tous les livres vendus en Côte d’Ivoire pour la
promotion de la lecture (émissions littéraires, financement des prix littéraires, événements
autour du livre,…) ;
- la définition précise du rôle de chacun des acteurs engagés dans le secteur du livre»
(séminaire, 2004)
III.2 Des projets au niveau gouvernemental
Si la loi de la communication audiovisuelle de 2004 a l’avantage d’être récente et de régir des situations actuelles, il n’en va pas de même pour le secteur du livre dont les lois sont dépassées. Cela justifie la politique culturelle de 2007 c’est-à-dire la mise en œuvre par le gouvernement de mesures visant à l’élaboration de textes dans le cadre d’une politique sectorielle du livre. A ce titre les travaux du MCF, prenant en compte les recommandations des acteurs du livre, ont abouti à des textes déposés sur la table du parlement mais qui du fait de la crise, ne sont pas encore adoptés. En effet, l’Assemblée Nationale ne fonctionne que pour les affaires urgentes que sont la loi de finance et le processus de paix et de réconciliation nationale. On peut citer :
- « la loi portant développement de l’industrie du livre en Côte d’Ivoire ;
- le projet de création d’un fonds de soutien au livre et à la lecture en côte d’ivoire ;
- le projet portant création d’un observatoire du livre et de la lecture en côte d’ivoire ;
- le projet de création de centres maillés de documentation, d’information et d’animation culturelle d’une valeur de 4,8 milliards de francs CFA. Il s’agit d’innerver le pays de ces centres ; mais il convient d’ajouter que ce projet a été validé en interne c’est-à-dire au niveau du MCF et au niveau gouvernemental dont la commission était pilotée par le MAE. L’Etat ivoirien recherche les partenaires au développement pour la réalisation de ce projet ;
- le projet de loi portant développement de la culture en Côte d’Ivoire sous-tendu par un programme national de développement de la culture 2010-2015.Il s’agit de rechercher dans un délai de deux ans (à compter de l’année de 2008) les partenaires et les termes de référence »[1].
Avec la précision de cette démarche qui découle sur des propositions et une reconsidération du cadre juridique et institutionnel, quelles peuvent être les perspectives du livre pour les radios de proximité ?
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